Depuis septembre 2015, un étrange phénomène intrigue les scientifiques du monde entier. Il s’agit de KIC 8462852, une étoile située à près de 1 480 années lumières de la Terre et qui après avoir été observée par le télescope spatial Kepler parmi de nombreux autres astres, s’est révélé des plus particulières. En effet, sa lumière baisse en intensité d’environ 20 % à intervalle irrégulier, restant sombre pendant des périodes allant de 5 à 80 jours.
Étonnante et inhabituelle, cette particularité a donné lieu à de nombreuses hypothèses, allant de l’amas de comètes à l’idée d’une mégastructure extra-terrestre en orbite, un fantasme légèrement entretenu par la déclaration de l’époque de l’astronome américain Jason Wright : « Les aliens devraient toujours être la toute dernière hypothèse à considérer (…) mais cela ressemblait à quelque chose que l’on pourrait penser construit par une civilisation extra-terrestre. » Le phénomène reste toujours aussi mystérieux mais s’est répété une nouvelle fois ce 19 mai 2017, permettant aux scientifiques à travers le monde de l’observer, pour la première fois en temps réel.
Priorité : Enregistrer le spectre de la lumière
Aussi appelée « Étoile de Tabby » ou « Étoile de Boyajian », en référence à la chercheuse l’ayant découverte, Tabetha Boyajian, l’astre a ainsi rappelé son existence ce week-end, avec une baisse de 3 % de sa luminosité. Juste assez pour que des scientifiques, chanceux d’avoir remarqué le phénomène, puissent tenter de l’observer au mieux pour récupérer des données. Le manque d’information se fait effectivement sentir sur ce cas-là, et cette nouvelle possibilité d’observation pourrait amener des réponses aux théories sur la présence d’une méga-structure captant l’énergie de l’étoile.
Malgré l’urgence, les observateurs ont ainsi pointé de nombreux télescopes vers KIC, et il faudra attendre une étude plus minutieuse de leurs résultats pour tirer des conclusions. Mais, le but de cette observation était clair : arriver enfin à enregistrer le spectre de l’étoile. Jason Wright explique pourquoi : « Tout ce qui fait que l’étoile devient moins lumineuse laisse une empreinte spectrale derrière elle. (…) Donc, si il y a beaucoup de poussière entre nous et l’étoile, cela bloquera plus la lumière bleue que la lumière rouge. Si il y a du gaz dans cette poussière, celui-ci devrait absorber des longueurs d’onde très spécifiques, et nous devrions pouvoir observer ça. »
Travaillant pour l’université de Pennsylvanie, Jason Wright a ainsi tenu un live sur Youtube, partageant une partie des données enregistrées, correspondant au total à plus de 600 TB. Le mystère reste pour le moment entier, mais devrait s’éclaircir d’ici les prochains jours, quand cette nouvelle observation de l’étoile de Tabby aura livré ses conclusions.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !