Virgin Galactic a conduit dans le désert un test permettant de mettre à l’épreuve son système de rentrée atmosphérique. Il s’agit d’une phase critique du vol, que la société doit maîtriser si elle veut concrétiser son projet de tourisme spatial.

Bonne nouvelle pour Virgin Galactic et son ambitieux projet de tourisme spatial : lundi 1er mai, l’entreprise britannique a expérimenté avec succès sa procédure de freinage, nommée feathering, sur le VSS Unity. C’était la première fois que la compagnie testait ce procédé avec ce vaisseau de classe SpaceShipTwo.

Pendant cette mise à l’épreuve, le VSS Unity, qui aura pour mission, un jour, peut-être dès l’an prochain, d’emmener des particuliers dans l’espace, à plus de 100 kilomètres d’altitude, a d’abord été transporté à une quinzaine de kilomètres d’altitude par un autre aéronef. Ensuite, il a été largué en plein vol.

L’appareil s’est alors comporté de la même manière qu’un volant de badminton, avec le nez qui finit par pointer vers le sol tandis que l’empennage se retrouve vers le haut, stabilisant et freinant le projectile. Le VSS Unity suit cette logique pour réorienter le vaisseau dans la bonne direction, grâce à ses gouvernes de queue orientables.

« L’analyse complète des données de la mission du jour prendra, comme toujours, du temps. Mais les premiers retours fournis par les pilotes et le centre de contrôle sont extrêmement encourageants », note Virgin Galactic. C’est cette méthode doit être appliquée à terme lors des phases de rentrée atmosphérique.

Une phase critique du vol

Le freinage de l’appareil après sa sortie dans l’espace est une phase critique du vol. Il faut se rappeler qu’un précédent test avec le premier modèle de SpaceShipTwo a causé la mort d’un pilote et blessé son copilote en octobre 2014. D’après l’enquête, l’accident a été causé par un freinage survenu trop tôt.

Selon Virgin Galactic, le VSS Unity a bouclé le 1er mai son quatrième vol plané. Il s’agissait aussi de son huitième vol tout court. L’entreprise devra toutefois encore en faire beaucoup d’autres et poursuivre ses essais au sol avant d’avoir la certitude que ce procédé est assez fiable pour transporter des individus.


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