La Nasa a indiqué lundi que deux scientifiques avaient pu entrer dans le BEAM, le module gonflable déployé ce mois-ci sur la station spatiale internationale, qui sera testé pendant deux ans.

Un peu plus d’une semaine après avoir réussi à faire gonfler la capsule qui avait d’abord fait des siennes, la Nasa enregistre une nouvelle victoire. L’agence spatiale américaine a annoncé lundi que deux voyageurs de l’espace, l’astronaute américain Jeff Williams et le cosmonaute russe Oleg Skripochka, ont pu ouvrir avec succès le BEAM (Bigelow Expandable Activity Module) et s’y engouffrer.

Ils devront d’abord y prélever des échantillons de l’air et commencer à collecter des données captées par les équipements de la capsule gonflable, sur la « dynamique de l’expansion » du module. Pour l’instant, tout semble se dérouler parfaitement.  Jeff Williams a expliqué aux équipes de la Nasa que l’intérieur de la capsule était froid, mais sans condensation apparente, ce qui montre une bonne isolation de l’ensemble.

L'astronaute Jeff Williams devant l'entrée du module gonflable BEAM.

L’astronaute Jeff Williams devant l’entrée du module gonflable BEAM.

De nouvelles visites devraient avoir lieu mardi et mercredi pour déployer de nouveaux équipements de contrôle à l’intérieur du BEAM, qui restera fermé entre chaque visite. Il avait fallu huit heures pour gonfler le module arrimé à la station spatiale internationale (ISS). Il avait été livré par une navette SpaceX Dragon le 8 avril dernier.

Vers un habitat gonflable dans l’espace

Pesant 1,3 tonne pour un volume de 16 mètres cube, le BEAM mesure 3,2 mètres de diamètres et 4 mètres de long. Il est doté d’une paroi composée de plusieurs couches dont du kevlar, un polymère thermoplastique particulièrement résistant qui doit empêcher le percement du module lors d’une collision avec des débris spatiaux ou une micrométéorite.

Le module a été mis au point par l’entreprise Bigelow Aerospace qui rêve d’en faire des habitats pour les séjours privés dans l’espace. Le projet est toutefois issu du projet TransHab de la Nasa, qui avait inventé le concept à la fin des années 1990 avec la société ILC Dover, et avait dû revendre les brevets à Bigelow, pour des raisons de coupe budgétaire.

Un peu à l’image des caravanes pliantes, l’idée est d’envoyer dans l’espace des objets relativement peu encombrants pour les fusées, mais qui peuvent ensuite se déplier pour offrir un espace beaucoup plus confortables pour les humains qui devront les habiter. Le BEAM sera ainsi testé pendant deux ans par la Nasa, pour vérifier sa sécurité et sa fiabilité dans le temps.

Vue en coupe du projet Transhab (source)

Vue en coupe du projet Transhab (source)

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