La startup biotech d’Elon Musk, Neuralink, a démarré les essais cliniques sur des patients humains. Dans une vidéo, on voit le premier d’entre eux. Il est capable de jouer aux échecs, sur un écran d’ordinateur, à distance, par la « pensée ».

Après des expérimentations (controversées) sur des animaux pendant plusieurs années, la startup biotechnologique d’Elon Musk, Neuralink, avait annoncé démarrer des essais cliniques sur des êtres humains. La première vidéo de ces essais a été diffusée ce 20 mars 2024.

Dans cette séquence de neuf minutes, on voit un ingénieur de Neuralink aux côtés d’un patient. Ce dernier, âgé de 29 ans et nommé Noland Arbaug, est tétraplégique. La puce du dispositif de la startup, qu’il vient de recevoir, est un implant cérébral : celui-ci sert à connecter son cerveau à un logiciel, dans l’objectif qu’il puisse contrôler, à distance, ce qu’il se passe sur un écran, simplement en y pensant.

« Il y a encore beaucoup de travail »

La chirurgie, réalisée à l’aide d’un robot spécialement conçu par Neuralink, a été « très simple » selon les mots d’Arbaug, qui a quitté l’hôpital « un jour plus tard » sans effet secondaire notable. L’usage de la puce, ensuite, semble être déjà assez efficace malgré quelques « problèmes » non spécifiés.

« Cela a déjà changé ma vie »

Noland Arbaug

Durant la vidéo, on voit Noland Arbaug jouer aux échecs par la pensée. Il précise par ailleurs avoir joué auparavant au jeu Civilization VI, pendant huit heures. « Je ne veux pas que les gens pensent que c’est la fin du processus, il y a encore beaucoup de travail à faire, mais cela a déjà changé ma vie », tient à préciser le jeune homme.

La puce implantée à ce tout premier patient humain de Neuralink est plus fine qu’un cheveu humain. Elle mesure 23 millimètres de largeur, pour 8 millimètres d’épaisseur. Ses 64 micro-câbles, qui comportent 1024 nano-électrodes, détectent les signaux électriques transmis par une zone spécifique du cerveau, avant de les transmettre à un logiciel qui les interprète pour les traduire en mouvement. Par exemple, si l’on pense haut, la puce récupère le signal électrique correspondant, que le logiciel enregistre et transforme en faisant monter le curseur (ou la pièce de l’échiquier en l’occurrence) vers le haut.

La puce, vue de près. // Source : Neuralink
La puce, vue de près. // Source : Neuralink

Ce n’est pas nouveau et d’autres travaux ont déjà accompli de belles réussites. On appelle cela une « BCI » (pour brain-computer interface). En 2023, un patient paralysé a réussi à marcher de nouveau grâce à un implant cérébral, sans fil, développé à l’université de Lausanne, en Suisse. Le système développé par ces scientifiques reposait sur deux puces, l’une dans le cerveau, et l’autre sur sa colonne vertébrale. Ainsi, les « demandes » du circuit cérébral étaient transmises à ses jambes et ses pieds.

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