Le jeu vidéo n’est pas qu’un monde de tendres Bisounours. L’industrie pèse des milliards d’euros et il y a des considérations politiques et économiques que nous, petits consommateurs, ne comprenons pas toujours. Beaucoup d’entre nous seront donc surpris par la déchéance du salon E3, qui a été pendant des années le salon de référence absolu pour tous les amateurs de jeux vidéo. Qui parmi les vieux de la veille ne se souvient pas avec une tendresse émue des reportages des magazines papier qui nous inondaient chaque année de dizaines de captures d’écran magnifiques de jeux qui ne seraient pas sur nos PC avant des mois ? Le salon E3, c’était un rêve. Aujourd’hui, ça n’est plus grand chose. Et demain, ça ne sera vraiment plus rien.

Activision et Vivendi, qui doivent fusionner, ont annoncé hier dans la surprise générale qu’ils quittaient la puissante ESA, l’Entertainment Software Association qui défend les intérêts des studios de jeux vidéo aux Etats-Unis, et qui organise notamment le fameux salon E3 de Los Angeles. Sans livrer aucune explication. Mais ils ont confirmé dans le même temps qu’ils ne seraient pas présents pour l’E3 2008, qui a déjà vu la désertion de ID Software, NCSoft, Codemasters et Her Entertainement. La mort du salon n’est plus qu’une question de temps.

Pour faire la promo de ses jeux, Vivendi/Activision s’en remettra donc à des évènements privés. Pas très difficile pour le plus gros éditeur du monde. Mais l’on ne peut, tout de même, s’empêcher d’observer ce tournant avec une petite larme.

C’était bien, l’E3…


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