La série de Netflix continue de faire douter les parents : est-ce vraiment un show recommandable pour un ado ? Après la polémique, les premières conséquences du phénomène culturel apparaissent. Un groupe de chercheurs croit avoir décelé, notamment grâce au web, une attention nouvelle autour du suicide.

La méthode est peut-être un peu légère —  s’appuyer sur des données Google Trends — mais la volonté des chercheurs américains de prévenir les parents est réelle : depuis la diffusion en mars dernier de 13 Reasons Why, l’intérêt des internautes pour le suicide est en croissance selon eux.

13 REASONS WHY

Plus inquiétant pour les chercheurs : les recherches qui visent à trouver des méthodes pour mettre fin à sa vie sont elles aussi en croissance. À ce titre, les Américains s’alignent avec les recommandations formulées par l’OMS concernant la prévention du suicide dans 13 Reasons Why : les chercheurs regrettent en effet les scènes de suicide à l’écran ainsi que l’absence de numéro hotline à chaque épisode.

le lendemain 13 Reasons Why sur Netflix, il y avait déjà une croissance de 19 % des requêtes concernant le suicide

Toutefois, reconnaissant que leurs données sont incomplètes, le groupe ouvre un débat autour de la notion de prévention et de perception : si le suicide intéresse plus qu’hier grâce à la série, ce n’est pas toujours dans le sens d’une idéalisation de l’acte. Au contraire, 13 Reasons Why comme ont pu affirmer certains jeunes et associations, éclaire un tabou adolescent. La série conduit-elle pour autant au suicide ? La précaution doit être de mise lorsque l’on parle de données Google Trends, et non de véritable évaluation du désir de se donner la mort.

13 REASONS WHY

À l’avenir, le collectif américain aimerait travailler avec les hotlines qui justement, sont les caisses de résonance du désir suicidaire qui peut traverser une génération. Notons toutefois, que le lendemain de la sortie de 13 Reasons Why sur Netflix, aux États-Unis, il y avait déjà une croissance de 19 % des requêtes concernant le suicide. Pour John W. Ayers, spécialiste de l’épidémiologie des données, la croissance extraordinaire de ces requêtes élimine de facto toutes autres causalités.

Source : Montage Numerama

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