Près de 3 millions d’internautes français fréquentaient MegaVideo avant sa fermeture soudaine, en janvier. Le site se classait en neuvième place des sites de vidéos les plus visités. En nombre de visionnage effectués et d’heures consommées, MegaVideo se hissait même en troisième position.

Le business de Kim Dotcom étant neutralisé, les internautes qui avaient pris pour habitude de récupérer des films sur MegaUpload ou de visionner des séries télévisées en streaming sur MegaVideo vont-ils revenir dans les clous de la légalité en s’abonnant aux offres légales ou resteront-ils dans le maquis numérique ? Deux mois après la disparition de la galaxie Mega, le comportement de ces usagers reste complexe à observer.

Une chose est sûre, la fermeture des serveurs a laissé des millions d’internautes dans le désarroi. Les mesures récentes de Médiamétrie sur l’audience de la vidéo sur Internet en France pour le mois de décembre sont à ce sujet très éclairantes. Le site MegaVideo avait un succès très important en France, puisque près de 3 millions de vidéonautes uniques par mois s’y rendaient.

MegaVideo se classait fin décembre à la neuvième place des sites « Brand Players » les plus visités dans l’Hexagone. Si elle était derrière YouTube, Dailymotion, WAT (TF1), Facebook, Vimeo, Allociné, France Télévisions et Canal+ / iTélé, la plate-forme surpassait M6, VideoBB (un site pour adultes), SFR, MSN / Windows Live, Perform et Yahoo.

Selon Médiamétrie, le nombre de vidéos vues par mois permettait en revanche à MegaVideo d’atteindre la troisième place, derrière YouTube et Dailymotion, avec près de 97,5 millions de visionnage pour un temps total passé par mois de plus de 8,5 millions d’heures. Des statistiques exceptionnelles qui ont aussi joué contre MegaVideo, puisque les ayants droit l’ont considéré comme l’un des sites à abattre en priorité.

Il faut dire que le site trainait une réputation sulfureuse. Dans le dossier à charge du procureur, il a été affirmé que MegaVideo s’est monté en 2006 et 2007 en récupérant des contenus de YouTube afin de les exploiter commercialement ensuite. Une attitude qui est bien loin du partage désintéressé entre individus, au centre des échanges sur peer to peer.


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