C’est quoi, le jeu de société Les Glorieuses Guildes de Buttonville ?
Le village de Buttonville dépérit, presque déserté par ses habitants. À vous, chefs de quartier, de parcourir les guildes voisines pour recruter de nouveaux venus et redonner vie à votre bourgade. Certes, le thème et sa cohérence avec les mécaniques ne sont pas le point fort du jeu, mais l’essentiel se trouve ailleurs.
Les Glorieuses Guildes de Buttonville est un jeu de Christian Kudahl et d’Erik Andersson Sundén, édité par Ravensburger et illustré par Matt Owen.
🎲 Pour combien de joueurs ? De 2 à 4.
🧑🧑🧒🧒 À partir de quel âge ? Dès 8 ans.
⏳ Durée des parties ? Environ 30 minutes.
Comment y joue-t-on ?
Avant chaque partie, une petite mise en place est nécessaire. La boîte contient 25 petits paquets de cartes Villageois, répartis en plusieurs guildes (artistes, nobles, artisans, etc.). On ne joue pas avec l’ensemble : on en sélectionne seulement quelques-uns, selon l’envie, au hasard ou via l’une des propositions du jeu. Ces cartes choisies sont mélangées pour former la pioche, et les autres restent dans la boîte. Et c’est parti.
Un tour de jeu, comme le reste des règles, est très simple. Il se déroule en deux phases. D’abord, il faut recruter deux nouveaux villageois : soit parmi les cartes visibles issues de la pioche, soit en tirant à l’aveugle sur le dessus de celle-ci. Ensuite, si on le souhaite, on peut jouer un set de villageois depuis sa main. Un set regroupe autant de cartes que l’on veut, mais elles sont toutes identiques.
Plus le set posé est important, mieux c’est, pour deux raisons. D’une part, chaque type de villageois possède un effet. La plupart s’appliquent immédiatement, d’autres en fin de partie, et certains effets dépendent du nombre de cartes jouées. D’autre part, plus un set est grand, plus il rapporte de points en fin de partie : 1 point pour un set de 1 carte, 5 points pour un set de 3, et jusqu’à 17 points pour un set de 7 cartes ou plus !
Attention toutefois : si vous avez déjà, par exemple, un set de 3 Pablo le Peintre devant vous et que vous en jouez 2 autres, vous ne pouvez pas simplement fusionner les sets. Il faut choisir lequel conserver. Généralement le plus grand, mais pas toujours selon vos objectifs et votre main. Il arrive très souvent que l’on joue un set non pas pour sa valeur finale, mais uniquement pour profiter de son effet immédiat. D’autant plus qu’à la fin de son tour, on ne peut pas avoir plus de 7 cartes en main…
Et ainsi de suite. On pioche, on joue des cartes, on active leurs effets, on gagne des boutons (des points bonus de fin de partie, qui peuvent aussi être dépensés avec certaines cartes pour déclencher des effets puissants), et les cartes circulent entre la main, la zone de jeu et la pioche.
La partie s’achève lorsque cette dernière est vide. Chacun totalise alors ses points en fonction de ses sets, et le joueur au score le plus élevé l’emporte.
Pourquoi jouer aux Glorieuses Guildes de Buttonville ?
Disons-le clairement : Les Glorieuses Guildes de Buttonville n’a rien de révolutionnaire. Il ne bouleverse pas le paysage ludique. Pourtant, il dégage un vrai petit goût de « reviens-y », celui qui donne envie d’enchaîner les parties pour tester de nouveaux villageois et de nouvelles combinaisons.
Le jeu se veut familial, et en cela il remplit parfaitement son objectif. Les règles sont limpides, les effets des cartes tiennent en une phrase, bref : si vous cherchez un titre expert, passez votre chemin. En revanche, pour les débutants, enfants compris, c’est une introduction idéale aux jeux de collection.
Mais les joueurs plus aguerris ne sont pas en reste. La dynamique de partie, le tempo entre la pioche et la pose de sets, les choix sur le moment opportun pour jouer telle carte plutôt qu’une autre… Tout cela apporte une petite profondeur bienvenue. On oscille constamment entre le désir de composer de vastes sets pour marquer des points et celui d’en jouer de plus petits, uniquement pour exploiter leurs effets.
Même si les mécaniques sont très éloignées, le jeu peut servir, de manière surprenante, d’initiation au deckbuilding. Les sensations rappellent par moments celles de Dominion. Et s’il trouve son public, on peut facilement imaginer l’arrivée de nouvelles boîtes, riches en cartes supplémentaires et en combinaisons inédites. À noter cependant que, comme Dominion, l’interaction entre joueurs est très limitée. Si vous recherchez un jeu avec beaucoup de confrontation, Les Glorieuses Guildes de Buttonville n’est pas pour vous.
On apprécie donc la simplicité des règles, la fluidité des tours et des parties qui ne s’éternisent pas. La fin peut même arriver plus vite qu’on ne l’imagine, si bien que l’on peut parfois mal anticiper et se retrouver à court de temps pour déployer entièrement sa stratégie.
Un mot sur le matériel enfin. Les illustrations, dans un style cartoon-fantasy très réussi et assez original, sont un vrai plaisir. Et surtout, le système de rangement, avec un emplacement pour chaque paquet, est particulièrement bien pensé et rend la mise en place très rapide. Petit regret toutefois : pourquoi ne pas avoir traduit « Buttonville » ? « Boutonville » ou « Boutonbourg » auraient parfaitement fait l’affaire. Mais ce n’est qu’un détail.
Les Glorieuses Guildes de Buttonville est un jeu accessible, malin et agréable à jouer, sans prétention, mais efficace. Idéal pour initier de nouveaux joueurs ou pour une partie légère entre connaisseurs, il séduit par son rythme fluide et ses multiples combinaisons possibles. Un titre sans éclats, mais solide, qui donne clairement envie d’y revenir.
Vous aimerez Les Glorieuses Guildes de Buttonville si vous avez aimé…
- Les jeux de collection de cartes
- Les jeux pour la famille
- Dominion (même si les règles n’ont rien à voir, on y retrouve des sensations proches)
En bref
Les Glorieuses Guildes de Buttonville
Voir la ficheOn a aimé
- Un vaste de choix de combinaisons possibles
- La boîte de rangement
- Règles très simples et parties rapides et fluides
- Idéal pour toute la famille ou les débutants…
On a moins aimé
- … mais limité pour les experts
- Le manque d’interaction
- Pourquoi ne pas être allé au bout de la traduction du titre ?!?
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