FuturLab est de retour avec PowerWash Simulator 2. Le but du jeu est le même : nettoyer le décor. La conséquence aussi : l’addiction dès les premières minutes. Notre test après des heures et des heures de dur labeur.

Je me souviens très bien du premier jour, ou plutôt de la première soirée, où j’ai découvert le premier PowerWash Simulator. Il n’était pas loin de minuit, un horaire tout à fait adéquat pour aller dormir, surtout pour un trentenaire en bout de piste. J’ai naïvement cru que j’allais rigoler cinq minutes, puis vite me lasser devant ce concept improbable : nettoyer des trucs. J’ai lâché la manette vers 2h du matin, après avoir lavé frénétiquement le moindre recoin de chaque niveau qui se présentait à moi. J’ai décroché quelques jours plus tard, après des heures passées à récurer une fontaine aux détails bien trop complexes. C’était la goutte d’eau de trop.

Trois ans après, FuturLab est de retour avec… PowerWash Simulator 2. Cette nouvelle aventure pose la question suivante : peut-on vraiment se faire avoir deux fois ? Car PowerWash Simulator 2 mise sur le même gameplay : asperger généreusement de l’eau pour retirer la crasse des véhicules, des bâtiments et du mobilier urbain. Heureusement, ou peut-être pas, la réponse est oui : sitôt le premier jet envoyé, c’est le retour de l’enivrante addiction.

PowerWash Simulator 2 mise encore et toujours sur des leviers simplistes pour nous (re)faire plonger

Si vous êtes accro à PowerWash Simulator premier du nom, alors vous savez déjà sur quels leviers sa suite appuie pour vous séduire. Qu’importe ce qui se trouve en face de vous, la mission est claire : il faut que ça brille. Et pour vous motiver, les développeurs vont loin. On peut commencer par le pourcentage de complétion qui s’affiche en temps réel — et qui ne donne pas envie d’arrêter avant les 100 %. Il y a ensuite le son qui se déclenche à chaque denier récupéré, puisque chaque niveau est découpé en différentes zones à nettoyer (ce qui aide à s’y retrouver). Pour terminer, il y a tout une dimension relaxante, qui flirte avec l’ASMR : nos oreilles se délectent du bruit de nos outils, dont on peut toujours régler la puissance et la zone de concentration.

FuturLab prend un malin plaisir à imaginer des niveaux tarabiscotés

Vous devez alors comprendre pourquoi et comment le piège se referme. Imaginez devant vous un bâtiment rempli de salissures, qui révèle toute sa beauté, sinon sa prestance, une fois que votre nettoyeur à haute pression passe dessus. Dites-vous maintenant que le bâtiment en question est découpé en plusieurs petits éléments à laver. Quand on joue à PowerWash Simulator 2, on se dit « Après [insérez une chose aléatoire comme une fenêtre, un sol ou un toit], j’arrête ». Sauf que c’est le déni total : on n’a pas envie de s’arrêter. En prime, le jeu est construit pour nous éparpiller. Tandis qu’on est en train de remplir tranquillement une mission, une autre, peut-être plus rapide, se débloque avant la fin. Et là, c’est le drame, la curiosité prenant le dessus pour aller voir ce qui nous attend. L’engrenage est terrible.

PowerWash Simulator 2 // Source : FuturLab
Laver à grandes eaux des grandes vitres = le bonheur absolu. // Source : FuturLab

D’autant que FuturLab prend un malin plaisir à imaginer des niveaux tarabiscotés. Au bout de quelques heures, vous aurez déjà redonné son lustre à une voiture-chien, un kiosque à musique, un camion de nettoyage (un comble), un ballon dirigeable, un stand de tir d’une fête foraine, un bar à thé en forme de théière… L’idée est de concevoir des formes complexes pour ne pas rendre la tâche facile — qui consisterait à tracer bêtement des lignes. Entre les arrondis, les interstices difficiles à atteindre ou encore les tâches plus tenaces que d’autres, n’allez pas croire que la vie est de tout repos dans PowerWash Simulator 2. C’est la vie dans tout ce qu’elle a de plus satisfaisante, pénible, exigeante. La vie quoi.

Pour ne rien arranger, PowerWash Simulator 2 s’appuie sur un arsenal varié — et toujours plus puissant — de nettoyeurs à haute pression (des Karcher), accompagnés d’un savon super-efficace pour que les tâches plus tenaces s’évanouissent. On les obtient via une boutique intégrée, où l’on dépense son argent durement gagné. Maintenant, il faut bien reconnaître que les nouveautés ne sautent pas aux yeux, notamment du côté des outils pour nettoyer. Citons par exemple l’ajout d’une nacelle pour nettoyer de grandes surfaces, à l’ergonomie assez douteuse quant à son placement (il reste encore quelques couacs de gameplay et bugs).

PowerWash Simulator 2 // Source : FuturLab
On peut jouer à plusieurs à PowerWash Simulator 2. // Source : FuturLab

Pour varier un peu les plaisirs, PowerWash Simulator 2 intègre un hub prenant la forme d’une base (c’est mieux qu’un menu basique). Il est possible de le personnaliser en récupérant des objets de décorations sales — oui, il faudra les nettoyer avant de les placer comme on le souhaite. Petit bonus : il y a des chats mignons à caresser dans le QG, car où se trouve le bonheur, les félins ne sont jamais loin.

Le verdict

PowerWash Simulator 2, suite facile et évidente de l’un des jeux les plus addictifs de ces dernières années, est le roi de son concept. Et c’est qui le rend si réussi. Il suffit de lancer une partie pour être d’emblée séduit et happé par la seule motivation de nettoyer toujours plus de trucs sales, surtout à des heures nocturnes. Pour la détente, il n’y a pas mieux et le plaisir est immédiate. Basique et simple, PowerWash Simulator 2 ne plaira pas à tout le monde. Mais il peut vite se transformer en vice si les leviers psychologiques sur lesquels il appuie cliquent sur vous. Si vous avez peur de succomber, n’y jouez pas. Sinon, au boulot !
Cet article existe grâce à

Les abonnés Numerama+ offrent les ressources nécessaires à la production d’une information de qualité et permettent à Numerama de rester gratuit.

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l’I.A, contenus exclusifs et plus encore. Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+
Toute l'actu tech en un clien d'oeil

Toute l'actu tech en un clin d'œil

Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !


Tous nos articles sont aussi sur notre profil Google : suivez-nous pour ne rien manquer !