Dans l’océan de bandes-annonces qui s’accumulent pendant les longues conférences dédiées aux jeux vidéo, Planet of Lana est le genre à se distinguer. Quand beaucoup de productions se ressemblent plus ou moins (l’effet de mode), ce petit jeu sans prétention attire le regard par sa direction artistique bienveillante. Planet of Lana nous a tellement captivé qu’on l’a mis dans notre liste ‘Ces jeux vidéo vous feront du bien en 2022’ (oups, il sortira finalement en 2023 sur PC, Xbox One, Xbox Series S et Xbox Series X).
Et puis on y a joué.
Planet of Lana s’est effectivement laissé approcher à l’occasion de la gamescom, sur le stand de Microsoft. La démo nous a permis de jouer pendant une quinzaine de minutes. Si on peut confirmer que le jeu sait envoûter par ses graphismes, force est de reconnaître que le gameplay nous a copieusement refroidis, la faute à un feeling un peu trop mou pour vraiment donner envie.
Planet of Lana est très, très mou
Sur le papier, Planet of Lana a tout pour titiller la corde sensible des joueuses et des joueurs. Dans des environnements mystérieux, mais très naturels, une jeune fille est associée à une petite boule noire qu’on a très envie de câliner. La pâte graphique est très réussie, avec un travail bienvenu sur la profondeur et un rendu, proche de l’aquarelle, très original. C’est coloré, pétillant et frais. Si le studio Wishfully mise avant tout sur le visuel pour convaincre, la mission est remplie.
Néanmoins, quand il faut jouer, Planet of Lana devient vite pénible, en raison des mouvements rigides qui n’aident pas la fluidité de l’expérience. L’héroïne manque d’agilité (les sauts ne sont pas assez naturels), alors qu’elle doit progresser dans des décors remplis d’obstacles. Heureusement, elle reçoit l’aide de la petite boule noire, à qui elle peut donner des ordres pour activer divers mécanismes. Capable de sauter très haut et très loin, la créature peut rester immobile ou nous suivre, comme un vrai animal de compagnie.
Planet of Lana se nourrit des interactions entre les deux personnages pour accoucher de puzzles simplistes, qui demandent la plupart du temps de faire des actions dans un ordre précis pour tracer sa route. On a déjà vu cela 1 000 fois et on espère que d’autres mécaniques viendront approfondir l’aventure, au-delà des différences en termes de caractéristiques. La petite boule noire est plus agile, là où la fille mise sur la réflexion de la joueuse ou du joueur pour s’improviser leader d’un duo chargé de remplir une mission de sauvetage.
Il y aura des ennemis dans Planet of Lana, en l’occurrence des robots hostiles qui ne doivent pas croiser votre route et vous tueront illico le cas échéant. En résultent des portions du chemin qui feront appel à votre talent dans le domaine de l’infiltration. On peut tromper facilement les premiers opposants, mais on imagine que le défi se corsera par la suite — du moins, on l’espère. Car, en l’état, Planet of Lana se rêve en héritier des pépites Limbo et Inside, sans parvenir à se hisser au niveau dès qu’on sort de l’ambiance.
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