C’est donc acté. La contribution à l’audiovisuel public, plus communément appelée « redevance TV », disparaitra au cours du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Elle tirera même sa révérence assez vite, puisque sa fin est annoncée pour 2022. C’est ce que précise le compte-rendu du Conseil des ministres du 11 mai, publié sur le site du gouvernement.
Fin de la redevance TV en France
La redevance TV est un mécanisme qui garantit le financement du service public à la télévision comme à la radio. La somme récoltée chaque année est répartie entre France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, Culturebox, France Info et La Première), Radio France, Arte, France 24, RFI, Monte Carlo, TV5 Monde et l’Institut national de l’audiovisuel (INA).
Cette contribution était adossée à la taxe d’habitation, mais une réforme a eu pour effet de la supprimer pour une majorité de contribuables pour la résidence principale (elle existe toujours en cas de résidence secondaire). De fait, le support sur lequel la redevance TV reposait ayant disparu, la contribution à l’audiovisuel public se trouvait isolée.

Son montant était en 2021 de 138 euros par an pour un foyer en métropole et de 88 euros par an pour l’outre-mer. Le gouvernement présente cet arrêt comme une mesure de pouvoir d’achat qui bénéficiera à 23 millions de foyers. Sont redevables ceux qui possèdent un téléviseur (ou un dispositif assimilé). Celles et ceux qui n’en ont pas sont déjà exonérés.
À la place, « le financement de l’audiovisuel public sera assuré dans le respect de l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d’indépendance des médias ». À ce titre, le Parlement devra voter une ligne budgétaire d’un montant à déterminer et pour une durée à fixer afin d’assurer la suite. À titre de comparaison, la redevance TV générait environ 3 milliards d’euros par an.
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