De nouvelles règles ont été édictées par Google au sujet de la monétisation sur YouTube. Désormais, les vidéos climatosceptiques ne pourront accéder à son réseau publicitaire.

Nier le réchauffement climatique n’est pas spécifiquement interdit sur YouTube. Il est d’ailleurs possible de dénicher, sans difficulté, toutes sortes de vidéos qui rejettent, avec plus ou moins de virulence, les observations scientifiques bien réelles du changement climatique. Il n’y a pas de raison toutefois de permettre à ces vidéastes de gagner de l’argent sur YouTube, en défendant ce type de discours.

Google est arrivé à cette conclusion le 7 octobre , à quelques semaines de la prochaine conférence sur le climat COP26. Dans ses pages d’aide relatives à sa régie publicitaire Google Ads, le géant du net a en effet publié de nouvelles instructions annonçant la fin de la monétisation de vidéos qui alimentent les suspicions sur l’origine ou la réalité du dérèglement climatique. Elles concernent tout le monde : les vidéastes, les annonceurs et les éditeurs.

Parmi les conséquences du réchauffement planétaire, la fonte des glaces, qui a des conséquences sur la biodiversité locale. // Source : Arturo de Frias Marques / Wikicommons

Parmi les conséquences du réchauffement climatique, la fonte des glaces.

Source : Arturo de Frias Marques / Wikicommons

Cette interdiction couvre « les contenus faisant référence au changement climatique comme étant un canular ou une arnaque, les affirmations niant que les tendances à long terme montrent que le climat mondial se réchauffe, et les affirmations niant que les émissions de gaz à effet de serre ou l’activité humaine contribuent au changement climatique », précise l’entreprise américaine.

Des vérifications manuelles pour vérifier le contexte des vidéos

Google rappelle qu’il existe un « consensus scientifique bien établi autour de l’existence et des causes du changement climatique ». Compte tenu du risque de démonétisation à tort qui pourrait parfois survenir sur des vidéos dont le contenu serait mal analysé, les vérifications impliqueront, à la fois, des processus automatiques et des vérifications manuelles, par les équipes.

« Nous examinerons attentivement le contexte dans lequel les affirmations sont faites, en faisant la différence entre un contenu qui présente une fausse affirmation comme un fait et un contenu qui rapporte ou discute cette affirmation », promet ainsi la société. Elle assure aussi que la monétisation reste autorisée sur les autres thématiques liées au climat, que ce soit des débats ou des sujets d’analyse.

YouTube // Source : Louise Audry pour Numerama

YouTube

Source : Louise Audry pour Numerama

Les règles de Google Ads sont périodiquement actualisées et il existe déjà plusieurs sujets qui sont prohibés, comme la contrefaçon, les armes, le tabac, les drogues, les explosifs, les comportements malhonnêtes et un certain nombre de sujets réprimés pénalement. Google met à disposition des ressources pour expliquer ce qu’il est possible de faire ou de ne pas faire en matière publicitaire sur ses réseaux.

La question climatique n’est pas le seul sujet sensible sur lequel Google serre la vis. Dans un autre domaine, l’entreprise a fait évoluer son règlement concernant les informations incorrectes sur les vaccins, qui peuvent donner lieu à des suppressions de vidéos, voire à des fermetures de chaînes. D’autres dispositions semblables liées aux élections ou au coronavirus ont été mises en place.


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