En Autriche, le tribunal de commerce de Vienne a ordonné au principal fournisseur d'accès à Internet de prendre des mesures pour empêcher sa clientèle de se connecter à plusieurs sites de liens BitTorrent réputés pour la présence de nombreux fichiers piratés.

Les fournisseurs d'accès autrichiens seront donc les prochains en Europe à enclencher le blocage de The Pirate Bay. En effet, la branche locale de la fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) a fait savoir que le tribunal de commerce de Vienne a ordonné à l'opérateur A1 Telekom – le plus important du pays – d'empêcher ses clients de se connecter au portail de liens BitTorrent.

Outre The Pirate Bay, trois autres sites sont aussi concernés par ce jugement : il s'agit de isohunt.to, 1337x.to et h33t.to. Il s'agit de l'épilogue d'une action enclenchée par la section autrichienne de l'IFPI en 2014. À l'époque, celle-ci s'était adressée aux cinq principaux FAI pour leur demander de bloquer immédiatement l'accès à ces espaces, accusés d'être de véritables plaques tournantes du piratage.

Un an plus tard, le communiqué publié vendredi ne mentionne plus qu'un seul opérateur sur les cinq qui étaient dans le collimateur de l'organisme.. Faut-il comprendre que l'IFPI compte sur ce premier jugement pour inciter les quatre autres entreprises à suivre le mouvement sans avoir besoin de repasser par la case justice ?

Quoiqu'il en soit, la section autrichienne de l'IFPI ajoute qu'il incombe à A1 Telekom de déterminer quelle est la mise mise en œuvre technique la plus adéquate pour tenir à l'écart ses clients. L'IFPI rappelle au passage que les techniques les plus courantes dans ce domaine sont le blocage du DNS (c'est-à-dire du nom de domaine utilisé par le site) et / ou de l'adresse IP du serveur.

Rien que cette année, des décisions de justice similaires ont émergé en Espagne et en Russie, contrairement à la Grèce, puisque le tribunal de première instance d'Athènes a jugé qu'ordonner aux FAI le blocage de sites BitTorrent serait disproportionné et incompatible avec le respect des droits fondamentaux garantis en Europe. En France, c'est un jugement totalement opposé qui a été rendu en décembre.


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