Si Google Play est la plateforme d'applications la plus utilisée sur Android, il en existe d'autres. Mais celles-ci ont du mal à exister face à la boutique officielle de Google. Mais pour Aptoide, la firme de Mountain View use de pratiques anticoncurrentielles pour empêcher l'émergence de solutions alternatives.

Les reproches contre Google se suivent et se ressemblent. Alors que la société américaine s'emploie déjà à limiter la casse dans l'enquête de la Commission européenne pour abus de position dominante, voilà qu'une nouvelle action est en train d'émerger en Europe. Cette  fois, c'est Aptoide, une société portugaise qui édite une boutique alternative à Google Play, qui mène la charge.

Selon la firme ibérique, Google profite de sa position stratégique sur Android pour se laisser aller à des pratiques anticoncurrentielles et empêcher le développement des plateformes concurrentes à Google Play. En opérant ainsi, estime Aptoide, l'entreprise américaine freine la possibilité pour les utilisateurs d'aller voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

Signalée par le Wall Street Journal et le Journal du Net, l'action du gérant du store alternatif rappelle une plainte similaire déposée au printemps 2013. Le consortium Fairsearch, qui rassemble des groupes comme Microsoft, Expedia, Oracle et Nokia, a en effet demandé à la Commission européenne d'étendre ses investigations antitrust aux abus de position dominante que pratiquerait Google avec son système Android.

Les plaignants accusent en particulier la firme de Mountain View de se servir d'Android "comme une façon trompeuse de bâtir des avantages pour les applications clés de Google dans 70 % des smartphones livrés aujourd'hui".

Une accusation que l'on retrouve dans l'action d'Aptoide, qui s'agace de voir les autres solutions entravées. Aptoide affirme par exemple que les mises à jour successives d'Android ont rendu l'installation de sa boutique de plus en plus compliquée : quatre usagers sur cinq y arrivaient avec Android 2.1. Ils ne seraient plus que 20 % avec Android 4.0.

Les critiques d'Aptoide ne s'arrêtent pas là. Google serait coupable d'autres manœuvres délétères, allant du blocage récurrent de son site web dans Google Chrome, le navigateur web de l'entreprise américaine, au motif qu'il contiendrait des logiciels malveillants. La mention "source inconnue" lors de l'installation du logiciel fait aussi polémique, car elle servirait à faire peur à l'usager afin de le dissuader.

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