À la veille de la date limite, ce jeudi 28 septembre, pour présenter les mesures censées lui permettre de conformer aux attentes de la Commission européenne, qui l’a sanctionné d’une amende record de 2,4 milliards d’euros pour ses pratiques anti-concurrentielles avec son système de comparateur de prix, le géant de Mountain View a décidé d’une double mesure.
Alphabet (maison-mère de Google) a donc décidé de créer un service indépendant européen pour son outil de shopping, qui sera soumis à un nouveau système d’enchères, déjà décrié par ses rivaux. Il fera évidemment partie de Google mais fonctionnera séparément — à l’instar de YouTube –, avec ses propres revenus pour miser aux enchères en cours, selon les 3 sources qui se sont confiées à Bloomberg sous couvert d’anonymat.
L’enjeu est de taille pour Google puisque l’entreprise se verrait infliger, en cas de non-respect de la décision européenne, une astreinte quotidienne pouvant représenter jusqu’à 5 % de son chiffre d’affaires mondial.

CC Sébastien Bertrand
10 espaces différents mis aux enchères
Selon le modèle proposé, le service de comparateur de prix afficherait 10 offres différents au sommet de son moteur de recherche, contenant chacun un lien vers le site marchand qui a remporté l’enchère. Mais Richard Stables, du service concurrent Kelkoo, fustige déjà un système qu’il juge aussi absurde qu’inutile.
Google, qui a déposé un recours en annulation contre l’amende de la Commission européenne, reste par ailleurs sous pression de la Commission européenne pour d‘autres dossiers en cours : AdSense et Android.
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