À Nancy, l'affaire du drone qui a survolé la ville prend une dimension politique et s'invite dans la campagne électorale des municipales 2014. Alors que le maire sortant a discuté le lycéen pour lui proposer de participer à un projet, les deux candidats l'ont aussi rencontré.

L'affaire a fait grand bruit la semaine dernière. Pour la première fois en France, un individu est poursuivi en justice pour avoir manœuvré un drone civil sans le feu vert des autorités compétentes. Le ministère public a estimé que le survol de Nancy constitue une mise en danger d'autrui, qui est passible d'une peine d'un an d'emprisonnement maximum et de 15 000 euros d'amende.

Mais l'histoire de cet entrepreneur de 18 ans, fondateur d'une société spécialisée dans les vidéos filmées depuis des drones, ne se limite pas au plan judiciaire. Elle connaît aussi un développement politique, puisque le maire actuel de Nancy, André Rossinot (UDI), a rencontré le jeune homme afin, dit le communiqué de presse, d'évoquer avec lui "son parcours, ses projets".

Selon le maire sortant, qui ne se représente pas pour un nouveau mandat à la tête de la municipalité, il a été proposé au Nancéien d'être mis en relation avec ses collaborateurs pour travailler ensemble sur le projet de ville numérique French Tech. Sur Twitter, le jeune homme n'a pas indiqué s'il avait saisi cette main tendue. En revanche, il a assuré avoir agi de façon désintéressée.

Une précision confirmée par ailleurs par le maire sortant, dans son communiqué. "Le rachat des images par la ville de Nancy, même si celles-ci sont exceptionnelles, n'a jamais été évoqué au cours de notre entretien. Pour des raisons évidentes, la question ne peut se poser aujourd'hui". En revanche, le sujet pourrait revenir sur le tapis une fois que la procédure judiciaire sera arrivée à son terme. La porte n'est pas fermée.

Du côté des candidats à la succession d'André Rossinot, l'affaire du survol de la ville par un drone est également en train de devenir un sujet de campagne. Le site Lor'Actu rapporte que l'héritier du maire actuel, Laurent Hénart (UDI), a fait savoir à l'AFP que son équipe de campagne était en train de réfléchir "à l'opportunité de faire un geste en lui demandant de pouvoir utiliser quelques visuels extraits de la vidéo, ce qui pourrait l'aider à payer une éventuelle peine d'amende".

"Il faut le soutenir. Même s’il a survolé Nancy sans autorisation, il faut soutenir les initiatives de création. S’il n’a pas respecté les règles, il faut lui rappeler les contours de la loi mais il ne faut pas tuer l’envie d’entreprendre", a-t-il ajouté. Plus prudent, Mathieu Klein (PS), dit juste avoir "rencontré l'auteur" et attend le verdict de la justice avant de se prononcer, critiquant au passage son rival de récupérer l'affaire.

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