Une étude révèle que 80 % des fausses informations sur Twitter pour l’élection présidentielle américaine de 2020 venaient de seulement 0,3 % des utilisateurs.

Les humains plus efficaces que les robots. Une étude publiée fin mai 2024 par l’Université Northeastern à Boston et l’Université Ben-Gurion en Israël révèle que 80 % des fausses informations partagées sur Twitter, aujourd’hui X, lors de l’élection présidentielle américaine de 2020, provenaient de seulement 0,3 % des utilisateurs.

Des rapports pointaient du doigt l’ingérence russe pour favoriser la victoire de Donald Trump en 2020. Or, les agents du Kremlin n’auraient besoin que de lancer leur campagne, les utilisateurs de Twitter se chargeraient eux-mêmes de diffuser les fausses informations.

Les chercheurs ont analysé les partages d’informations politiques de 664 391 électeurs américains. Parmi eux, 2 107 sont responsables de 80 % de partage des « fakes news ». Les chercheurs les nomment « super partageurs ». Cette catégorie de la population aurait également influencé l’élection présidentielle de 2016, selon l’étude qui atteste que 3,4 % des Américains sur Twitter à cette époque suivaient un compte contrôlé par la Russie.

Plus de mécontentement et donc plus visibles

Un profil de « super partageurs » ressort en particulier : les principaux relais de fake news seraient des femmes, âgées, électrices du Parti républicain et du Texas, de la Floride et de l’Arizona.

L’algorithme de Twitter privilégie d’abord des publications autour du mécontentement. Les réactions et le nombre de commentaires vont faire grimper les posts et les remonter sur les fils d’actualités des utilisateurs.

Sticker de Donald Trump
L’élection présidentielle américaine en novembre sera scrutée par le monde entier. // Source : Photo de Jon Tyson sur Unsplash

« Ces conclusions mettent en évidence la menace des réseaux sociaux pour la démocratie, où un petit groupe de personnes déforme la réalité politique pour beaucoup », affirment les auteurs de l’étude.

Les chercheurs plaident pour une restriction du partage sur les réseaux sociaux. « Notre recherche montre qu’une intervention de la plateforme pour imposer des limites de retweets seraient efficaces pour réduire une grande partie de l’exposition aux fausses nouvelles sur les réseaux sociaux », avancent les universitaires. Aucune limite de ce genre ne sera probablement mise en place pour les prochaines élections américaines en novembre 2024.

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