Les premières estimations du CNC montrent que la fréquentation du cinéma est restée vigoureuse en France. Depuis le début de l’année, elle a progressé de 6,7 %. Ces bons résultats s’inscrivent dans une tendance déjà observée il y a quelques années : le cinéma reste très fréquenté et très populaire, malgré les cris d’orfraie de certains membres de la profession vis-à-vis du piratage.

L’année 2010 sera vraisemblablement un grand cru pour le cinéma en France. D’après les estimations du Centre National de la Cinématographie (CNC), la fréquentation des salles obscures a progressé de 6,7 % depuis le début de l’année par rapport à la même période l’an dernier. Pour cette année, les salles de cinéma ont enregistré 168 millions d’entrées.

Au cours de ces douze derniers mois, près de 211 millions d’entrées en salle ont été vendues. Si le chiffre n’a pas encore été confirmé formellement par le CNC, il permet d’ores et déjà de découvrir une tendance à la hausse. S’il est confirmé, les 211 millions d’entrées en salle sur ces douze derniers mois représentent une hausse de 9,2 % par rapport aux douze mois précédents.

L’année 2010 est loin d’être une exception. L’an passé, le Centre National de la Cinématographie avait déjà remarqué une hausse de 5 % du nombre d’entrées en salle par rapport à l’année 2008. Cette dernière était d’ailleurs elle-même en progression de 7 % par rapport à 2007. Cette bonne forme du cinéma se retrouve également aux États-Unis, au regard des recettes du box office.

Les promoteurs de la loi Hadopi diront sans doute que c’est l’un des effets vertueux de ce dispositif anti-piratage. Or, la progression du cinéma en France n’a pas démarré avec la loi Hadopi. En 2006, nous avions rapporté une hausse de 18,5 % des entrées vendues en France, par rapport à la même période l’an passé. À l’époque, cela représentait plus de 103 millions de tickets vendus.

Ces bons résultats sont à double tranchant. Difficile à première vue d’affirmer que les lois contre le téléchargement illégal ont eu un impact certain sur le cinéma puisque le secteur était déjà vigoureux avant la mise en place de ces mesures. Avec ou sans la Hadopi, le public ne semble pas vouloir déserter les salles obscures. Et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Notons enfin que les films français s’en sortent très honorablement au cours de la période janvier – octobre 2010. Selon le CNC, ils ont récupéré 34,7 % du marché. C’est un peu moins qu’en 2009 (36,5 %), mais les longs-métrages hexagonaux maîtrisent toujours un tiers du marché.


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