C’est à l’aide de Nicetrack, un système spécialisé dans les écoutes de sécurité, que Belgacom compte surveiller l’ensemble des communications transmises sur son réseau. Plus exactement, le système permettra de recevoir à la demande l’ensemble des données communiquées par un abonné afin d’intercepter par exemple, e.mails, sites Internet visités, transactions effectuées, fichiers téléchargés…
Des tests du mouchard seront effectués à partir de dimanche sur les lignes de Belgacom à Bruxelles. Pour éviter toute écoute illégale, les autorités s’écouteront bien sûr elles même. Une fois les tests validés, les juges belges pourront ordonner toute surveillance grâce à ce mouchard, à l’image de ce qui se fait actuellement pour les communications téléphoniques.
La question de la surveillance des communications Internet n’est pas nouvelle et fait régulièrement l’objet de nouvelles expertises auprès des gouvernements. Un mouchard tel qu’experimenté sur Belgacom peut certainement être un atout non négligeable dans la lutte contre la pédophilie, mais l’on peut légitimement s’inquiéter des abus. Si la surveillance téléphonique se limite par définition au téléphone, ici l’étendue des communications surveillées est bien plus large. Les risques d’intrusion dans la vie privée n’en sont que bien plus élevés.
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