La direction d’EMI doit être soulagée. Les premiers résultats de ventes qui suivent l’abandon des DRM pour son catalogue sur iTunes montrent un niveau de ventes plus élevé qu’auparavant. Une nouvelle qui devrait convaincre les réticents de suivre le mouvement…

Logo EMIMalgré un prix plus élevé de 30 % sur les singles, la musique sans DRM se vend mieux que la musique protégée par des verrous artificiels. Lors d’une conférence à New York rapportée par Bloomberg, un vice-président senior de EMI a indiqué que « les premiers résultats de la musique sans DRM sont bons« . Dans le détail, Coolfer nous indique que les ventes numérique de l’album Dark Side of the Moon ont été de 3600 unités par semaine en moyenne depuis l’apparition de l’offre iTunes Plus, contre 830 en moyenne sur les onze semaines précédentes. C’est donc 272 % d’augmentation.

Les ventes de l’album Siamese Dream des Smashing Pumpkin ont augmenté de 17 %, celles de Come Away de Norah Jones de 24 %, Oh No de OK Go de 77 %, et A Rush Of Blood To The Head de Coldplay de 115 %. Dans le même temps, les ventes de ces mêmes albums sur CD chez les disquaires physiques ont toutes baisser ! Jusqu’à 45 % de baisse pour OK Go, alors qu’il augmente ses ventes de plus de 75 % sur iTunes Plus.

Reste qu’il est difficile de tirer des conclusions hatives sur des résultats encore précoces. Le fait que les chiffres ici communiqués portent sur les albums n’aide pas non plus à la compréhension puisque, contrairement aux singles, les albums sur iTunes Plus sont vendus au même prix que dans leur version standard (9,99 euros) avec une qualité sonore doublée. Est-ce la qualité sonore qui a convaincu les consommateurs (mais alors pourquoi les CD qui ont la meilleure qualité possible chutent-ils ?), ou le retrait de DRM ? Ou encore, comme le demande Coolfer, les chiffres ici communiqués prennent-ils en compte l’offre de mise à jour à 20 centimes par titre, ce qui fausserait la donne ?

Quoi qu’il en soit, aucune logique ne peut arriver à une conclusion inverse selon laquelle la présence de DRM pourrait inciter les consommateurs à venir sur iTunes acheter des morceaux. Dès lors, pourquoi les concurrents d’EMI hésitent-ils encore, si ce n’est pour des questions idéologiques d’un autre temps ?


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.