Gallimard et Flammarion accroissent leurs efforts face au piratage des livres. Les deux maisons d'édition ont décidé d'adopter la solution anti-piratage proposée par Hologram Industries. Celle-ci détecte les œuvres piratées sur la toile et adresse automatiquement des notifications en série.

Bien que moins exposée que d'autres secteurs culturels, l'industrie de l'édition n'échappe évidemment pas au phénomène du piratage. Sur les réseaux d'échange en pair-à-pair (P2P) comme sur les plateformes d'hébergement, des quantités innombrables d'ouvrages (romans, magazines, journaux, bandes dessinées…) sont échangées chaque jour entre les internautes.

Cette situation n'est pas ignorée par les grands groupes d'édition. Depuis plusieurs années, ces derniers font la chasse à ceux qui diffusent des livres électroniques piratés (comme la team AlexandriZ, qui est actuellement la cible d'une enquête au pénal) et essaient de développer des mesures techniques de protection (DRM) pour endiguer la propagation illicite des œuvres dont ils possèdent les droits.

Selon les informations de la lettre professionnelle Edition Multimédia, la maison d'édition Madrigall, qui réunit en particulier Gallimard et Flammarion, mais aussi Casterman, Fluide Glacial, J'ai Lu et sept autres éditeurs, s'est finalement résolue à adopter la solution anti-piratage préconisée par le syndicat national de l'édition (SNE) et développée par Hologram Industries.

Sur la site de la société, Hologram Industries explique avoir "développé une solution qui permet de lutter efficacement contre la piraterie sur les réseaux peer-to-peer et traquer les contenus illicites sur Internet. Il s'agit d'un service automatisé de détection d'infraction au droit d'auteur sur Internet". L'outil n'est pas restreint au P2P, puisqu'il peut intervenir sur le web et les newsgroups.

La technologie en question, baptisée AdvestiSearch Media, "détecte les copies ou adaptations non autorisées de contenus protégés ou interdits, par l’utilisation des principes de la thermographie. Cette information peut être utilisée pour une action immédiate ou pour documenter des preuves avant un recours en justice", poursuit l'entreprise.

Hologram Industries n'est pas la seule société à occuper ce créneau commercial. Attributor propose peu ou prou un service similaire, qui a d'ailleurs les faveurs du groupe Hachette. Globalement, ces pistes sont privilégiées à la riposte graduée mise en œuvre par la Hadopi, qui n'est pas jugée indispensable pour lutter contre la contrefaçon des publications.


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