Le système informatique de la Maison-Blanche a été visité à plusieurs reprises par des hackers russes, selon des responsables américains. Des informations confidentielles, mais déclassifiées, ont été consultées au cours de ces intrusions, dont l'agenda privé du président.

Des pirates agissant pour le compte du gouvernement russe sont parvenus à pénétrer dans certains pans du système informatique de la Maison-Blanche au cours des derniers mois et à y récupérer des informations confidentielles. C'est ce que révèle CNN, qui s'appuie sur le témoignage de plusieurs responsables américains impliqués dans l'enquête.

Selon les sources de la chaîne, des éléments de l'agenda privé de Barack Obama ont été obtenus par les pirates. Il ne s'agit à proprement parler de données classifiées (comme le sont les fichiers de la NSA, par exemple), mais ces indications sont toujours précieuses pour les services secrets étrangers, qui peuvent ainsi mieux connaître les déplacements et les centres d'intérêt du président américain.

En revanche, les officiels interrogés par CNN assurent que les systèmes sécurisés de la Maison-Blanche n'ont pas été compromis. C'est ce qu'a indiqué Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale, dans un entretien télévisé. Une affirmation difficilement vérifiable : si cela est inexact, l'on doute qu'un responsable confirme à la télévision la vulnérabilité du réseau informatique sécurisé utilisé par le gouvernement américain.

Cette annonce survient quelques mois après l'affaire du piratage de Sony Pictures, dont la paternité a été attribuée à la Corée du Nord par les États-Unis. Or, il s'avère que les éléments à charge présentés par Washington sont plus que discutables. D'ailleurs, les services secrets français se demandent si Washington n'a pas menti sur l'origine de l'attaque qui a visé le studio américain.

Évidemment, l'on pourrait se demander s'il ne s'agit pas d'un nouvel enfumage visant à trouver un prétexte pour obtenir un contrôle plus étroit de la sécurité sur Internet, par exemple. Cependant, il faut se souvenir qu'il arrive aussi à un menteur de dire la vérité.

En matière de piratage informatique, les États-Unis n'ont pas toujours le rôle de victime. Le pays est par exemple suspecté d'avoir piraté le palais de l'Élysée en 2012. Ce sont également les USA qui auraient développé plusieurs virus de haute volée (Duqu, Flame, Stuxnet…), avec le concours d'Israël, pour saboter le programme nucléaire iranien.


Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !