Une fondation humanitaire organise à San Francisco un "hackathon" pour élaborer les idées et les outils qui permettront aux habitants de la Corée du Nord d'accéder aux informations interdites dans leur pays.

Si la Corée du Nord ne s'ouvre pas à Internet, Internet s'ouvrira à la Corée du Nord. C'est l'idée derrière un hackathon de deux jours organisé les 2 et 3 août prochain par la Human Rights Foundation, une organisation de défense des droits de l'homme spécialisée dans les "sociétés fermées". L'événement doit rassembler à San Francisco toutes les bonnes volontés qui travailleront ensemble pour mettre au point les idées qui permettront au peuple nord-coréen d'avoir accès à d'autres informations que celles autorisées par le régime de Pyongyang.

En début d'année, la Human Rights Foundation avait eu l'idée de lâcher près de la frontière des deux Corées des ballons gonflés à l'hélium, chargés de 500 000 flyers, des DVD avec des séries TV sud-coréennes, des radios AM, et des clés USB chargées de pages Wikipedia en Coréen.

Selon The Guardian, le hackathon sera organisé en présence de plusieurs personnalités coréennes dont l'activiste sud-coréen Park Sang-hak, l'ancien prisonnier nord-coréen Kang Chol-hwan, ou encore Kim Heung-Kwang, ancien professeur d'informatique en Corée du Nord.

Actuellement, seule une très petite minorité de Coréens du Nord ont accès à Internet. La grande partie de la population n'a accès à aucun réseau, et l'élite peut accéder à un réseau intranet contrôlé par l'Etat, essentiellement à des fins de recherches scientifiques, de messagerie électronique, et d'accès à des livres électroniques. Il existe toutefois quelques forums, sites de commerce en ligne, et sites d'information, tous étroitement contrôlés par Pyongyang. 

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