Nombreux sont les projets culturels à faire appel au crowdfunding pour voir le jour. Mais le financement participatif peut concerner des initiatives très diverses. Dans l’univers du logiciel libre, un développeur de GIMP (un logiciel d’édition et de retouche d’image) a demandé aux internautes un coup de main financier pour ajouter une fonctionnalité : la peinture en miroir.

Ces derniers mois, le financement participatif (crowdfunding) a beaucoup fait parler de lui. Outre le record européen établi par la web-série Noob, ce procédé qui permet à n’importe qui de soutenir économiquement un projet a fait l’objet d’une attention particulière lors de la rédaction du rapport Lescure et a poussé la Commission européenne à évoquer à la mise en place d’un cadre juridique spécifique.

De nombreux auteurs et artistes, connus ou non, misent sur le crowdfunding. Les cinéastes Spike Lee et Zach Braff ont pu récolter les fonds nécessaires pour leur projet. Des plateformes dédiées ont vu le jour, comme Tous Co Prod (financement de films) ou My Major Company (musique, puis d’autres secteurs). Mais le crowdfunding ne concerne pas uniquement la sphère culturelle.

Il est possible d’utiliser de faire appel à la générosité des internautes pour des domaines aussi divers que variés. C’est cette piste qu’a exploré le groupe Canonical pour financer la conception, la production et le lancement du smartphone Ubuntu Edge. Malgré l’échec de l’opération, celle-ci montre qu’il est possible de monter un projet pour autre chose qu’un projet artistique.

C’est pour cette raison que Jehan a lancé une campagne pour développer la fonctionnalité de peinture symétrique dans GIMP, un outil d’édition et de retouche d’image sous licence libre. L’information, relayée par Framablog et signalée par milord, a pour l’instant permis de récolter 424 euros sur les 2119,60 sollicités. Les explications détaillées du projet peuvent être lues sur Framablog ou sur le site du développeur.

À cette occasion, Framablog rappelle que les projets libres ont aussi besoin d’argent. « Non, logiciel libre ne veut pas dire gratuit [… le logiciel libre est gratuit une fois fois qu’il a été payé (en temps et/ou en argent). L’avantage ici c’est qu’on le paye une seule fois et qu’il s’en va direct dans le pot commun« .

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une plateforme de financement participatif consacrée aux logiciels libres a été lancée. Baptisée très justement Open Funding, elle regroupe pour le moment quatre projets dont celui sur la « peinture en miroir ». Nul doute que d’autres projets viendront s’ajouter à cette liste à mesure que la notoriété d’Open Funding progressera.

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