Anonymous affirme avoir piraté les serveurs de l’OTAN et mis la main sur de nombreuses données confidentielles. Au total, le groupuscule aurait récupéré près d’un gigaoctet de fichiers, dont l’un touche notamment à la situation dans les Balkans et au statut du Kosovo.

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord a-t-elle été victime d’une attaque informatique menée par Anonymous ? C’est en tout cas ce qu’affirme le collectif sur un compte Twitter dédié. Anonymous serait parvenu à mettre la main sur de nombreux données confidentielles grâce, selon le message, à une simple injection SQL. Si cela se confirme, il s’agit d’une faille de sécurité grossière pour la plus puissante des organisations militaires.

Le détail des données récupérées par Anonymous n’a pas été communiqué, mais le groupe affirme détenir près d’un gigaoctet de fichiers de l’OTAN. À les croire, certaines informations seraient particulièrement sensible. « Nous ne pouvons pas publier la plupart [de ces fichiers], car cela serait irresponsable« . Dans le message précédent, Anonymous laissait entendre qu’il allait publier prochainement quelques informations « intéressantes« .

Un premier document, sous format PDF, a été diffusé sur le compte Twitter pour prouver la réalité du piratage. Le fichier, long de dix pages, évoque en particulier la situation dans les Balkans ainsi que le statut du Kosovo, ancienne province. Le document est daté du 09 janvier 2008, c’est-à-dire avant la déclaration d’indépendance de ce petit pays (qui a eu lieue le 17 février 2008).

Le piratage de l’OTAN est sans doute en réaction à la publication d’un projet de rapport général sur la guerre de l’information, où la mouvance Anonymous est clairement désignée. L’organisation militaire occidentale considère en effet ce mouvement informel, auxquels de nombreux internautes s’identifient, est une menace potentielle au regard de son activisme.

« Le collectif Anonymous, de plus en plus perfectionné, serait en mesure de pirater des fichiers sensibles du gouvernement, de l’armée et d’entreprises. Selon des informations datant de février 2011, Anonymous a démontré qu’il en était tout à fait capable. […] À ce jour, le collectif international ad hoc de hackers et d'[h]activistes compterait des milliers de membres et fonctionne sans règlement ni adhésion« .

« Reste à savoir combien de temps Anonymous tiendra selon ce mode de fonctionnement. Il est probable que face à de telles attaques, des parades seront mises au point et mises en œuvre, et que les groupes seront infiltrés et les auteurs poursuivis » est-il encore écrit. Plusieurs arrestations se sont déroulées cette année, aussi bien en Europe (Royaume-Uni, Espagne, Turquie) qu’aux États-Unis.


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