La Commission Fédérale des Communications (FTC) a profité d’une enquête ouverte contre LimeWire pour appeler les éditeurs de logiciels de P2P à mieux prévenir la diffusion fortuite de documents confidentiels. Mais elle n’a pas engagé de poursuites contre le logiciel qui compte encore plus de 50 millions d’utilisateurs.

Alors que l’éditeur du logiciel de P2P américain affronte une nuée de procès pour incitation à la contrefaçon, LimeWire enregistre une petite victoire dans un conflit parallèle. La Commission Fédérale des Communications (FCC) a en effet décidé de refermer l’enquête qu’elle avait ouverte à l’encontre de la firme, lorsqu’elle avait découvert que de nombreux utilisateurs mettaient des documents personnels ou confidentiels en partage sur le réseau P2P.

L’actualité de ces derniers années a montré régulièrement et depuis longtemps que des utilisateurs de logiciels d’échange de fichiers mettaient en partage leur dossier « Documents », sans penser sans doute qu’ils donnaient ainsi accès à l’ensemble de leurs CV, lettres, relevés bancaires et autres documents sensibles. Une aubaine pour les escrocs en recherche d’identités à voler. Un policier japonais avait même partagé sur le réseau Winny quelques 6.600 documents, parmi lesquels figuraient les dossiers de 400 membres présumés du plus dangereux gang du pays.

La FTC incite les éditeurs de logiciels de P2P à « agir de manière responsable en proposant des sécurités contre le partage fortuit » de documents. Mais elle n’a pas engagé de poursuites contre LimeWire, qui ne propose pas par défaut le partage de tous les documents du disque dur, et qui prévient même dans ses nouvelles versions l’utilisateur des risques lorsqu’il décide de partager son dossier « Documents ».

« Nous sommes toujours inquiets cependant pour les consommateurs qui utilisent toujours d’anciennes versions non sécurisées« , prévient l’organe de régulation des télécommunications. Il demande à LimeWire de communiquer auprès de ses utilisateurs pour les inciter à mettre à jour leur version du logiciel.

Une mauvaise nouvelle pour la RIAA, le lobby de l’industrie du disque américaine, qui avait jugé que la diffusion de documents confidentiels était la preuve « de la nécessité d’établir un contrôle sur les logiciels peer-to-peer afin de bloquer les échanges illégaux ou abusifs de musique« .

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