L’affaire de l’amendement 138 prend une tournure politique qui devrait très rapidement dépasser le microcosme de l’industrie culturelle. Alors que l’UMP fait du vote européen de l’amendement anti-riposte graduée une question nationale de combat contre le Parti Socialiste, l’eurodéputé Guy Bono s’est dit ce jeudi « consterné » par les propos de la commissaire européen Viviane Reding (photo ci-contre), en charge de la société de l’information et des médias, qui a affirmé mercredi vouloir retirer l’amendement voté par le Parlement Européen.

Guy Bono juge que « cette position adoptée par un commissaire européen nommé et non élu est d’autant plus regrettable et scandaleuse qu’elle vise à faire échec à une position adoptée à très une large majorité (573 pour 74 contre) par une Assemblée démocratique, élue par les citoyens européens« .

« C’est précisément ce genre d’attitude bureaucratique qui nuit à l’image de l’Europe. Les propos de Mme Reding ne font qu’empirer l’image de la commission européenne caractérisée par son déficit démocratique« , condamne l’eurodéputé.

Avec le processus de codécision, la Commission Européenne a encore le pouvoir juridique de demander le retrait de l’amendement voté par le Parlement avant le renvoi du texte en seconde lecture. Mais en plus du pouvoir juridique, il lui faudra le pouvoir politique. La bataille engagée mercredi ne fait que commencer.

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