La capture d’écran a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, relayée par de nombreux médias turcs et israéliens. Extraite d’un appel vidéo WhatsApp, on y aperçoit Israel Katz, ministre de la Défense du gouvernement de Benyamin Netanyahou, manifestement agacé par son interlocuteur.
Publié le 10 septembre 2025, à titre de preuve, le cliché provient de hackers turcs qui révélaient, un peu plus tôt sur X, le numéro de téléphone privé du ministre israélien, en réponse à un tweet dans lequel ce dernier affirmait que son pays « agirait partout contre ses ennemis ».
Des publications au compte-goutte
Sur son compte X, Israel Katz a confirmé le 11 septembre la cyberattaque et déclare avoir reçu de nombreux messages de menaces et d’insultes.
Il n’est pas le seul responsable israélien ciblé : depuis plusieurs jours, des comptes X turcs partagent les numéros de téléphone de proches du pouvoir de Netanyahou en réponse à des déclarations menaçantes.
Le 9 septembre, le numéro du président de la Knesset (le parlement d’Israël), Amir Ohana, a notamment été divulgué après la publication sur son compte X d’une vidéo de bombardement au Qatar, accompagnée d’une légende en arabe : « Ceci est un message pour tout le Moyen-Orient. »
Même sanction pour le géopolitologue francophone Meier Masri, dont le tweet très provocateur comportait une photo du président turc Recep Tayyip Erdoğan avec l’ancien chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, et cette légende : « Aujourd’hui le Qatar, demain la Turquie. Israël combat le terrorisme. »
Un contexte ultra-tendu
En effet, c’est précisément le bombardement israélien au Qatar, le 9 septembre 2025, qui semble avoir été l’élément déclencheur du nouveau mode opératoire adopté par les hackers turcs.
Ce jour-là, l’armée israélienne a visé un bâtiment à Doha où étaient réunis des responsables du Hamas. Cette opération a mis en état d’alerte plusieurs pays de la région, dont la Turquie, où certains dirigeants du Hamas auraient trouvé refuge.
Depuis, les comptes nationalistes turcs relayent sur X de nombreux messages d’alerte, diffusés notamment par des spécialistes de l’OSINT de guerre, qui suivent de près les évolutions du conflit.
La vague d’attaques cyber en cours ne montre aucun signe d’essoufflement : le compte à l’origine de la divulgation des numéros promet de partager prochainement d’autres coordonnées de hauts responsables israéliens. Parmi les noms mentionnés figure notamment celui du Premier ministre, Benyamin Netanyahou.
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