Le groupe de hackers Gonjeshke Darande, également connu sous le nom de « Predatory Sparrow », a revendiqué, le 17 juin 2025, une attaque d’ampleur contre la banque Sepah, l’une des plus anciennes institutions financières d’Iran.
Le groupe est un habitué des attaques sophistiquées. Mais ses liens directs avec une organisation étatique font toujours débat : il pourrait être soutenu par Israël, mais certains experts en cybersécurité évoquent aussi la possible implication de dissidents iraniens à l’étranger.
Accusée par ces hackers d’être étroitement liée aux Gardiens de la Révolution, la banque centenaire gère non seulement les comptes de nombreux particuliers, mais également ceux de hauts gradés militaires et d’entreprises publiques stratégiques. Une cible prioritaire pour les hackers, qui affirment avoir « détruit toutes les données ».
Une attaque contre le régime iranien qui ne serait pas une première pour Gonjeshke Darande
Dans une publication sur leur compte X, les membres de Gonjeshke Darande assurent avoir détruit « l’infrastructure » de la Banque Sepah, accusée d’entretenir « les fantasmes terroristes du dictateur ». Le groupe précise également que la banque servait, selon eux, à contourner les sanctions internationales et à financer les groupes armés affiliés au régime, ainsi que les programmes balistiques et nucléaires de l’Iran.
Pour l’heure, les autorités iraniennes n’ont pas officiellement commenté l’incident. Plusieurs médias internationaux, citant l’agence iranienne Fars, rapportent que les clients de la Bank Sepah ont rencontré des difficultés d’accès à leurs comptes. Ces mêmes sources évoquent également des perturbations potentielles dans certaines stations-service du pays, qui s’appuient sur la Banque Sepah pour traiter leurs transactions. Des informations que Numerama n’a pas pu confirmer de manière indépendante.
Cette attaque s’inscrit dans une série d’opérations menées par Gonjeshke Darande contre des infrastructures stratégiques iraniennes. Le groupe avait déjà revendiqué la paralysie du réseau ferroviaire iranien en 2021, puis le piratage de plusieurs stations-service à travers le pays en 2023. Leur modus operandi consiste à cibler des institutions sensibles et à diffuser des messages provocateurs sur les réseaux sociaux.
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