Google a déposé en décembre une demande d’enregistrement de sa marque de téléphonie mobile auprès de l’Union européenne. Signe d’un futur lancement de son forfait sur le Vieux Continent ?

Après les États-Unis, Google Fi déploiera-t-il son service de téléphonie mobile en Europe ? C’est ce que suggère un récent dépôt de marque, survenu le 10 décembre et remarqué par nos confrères de FrAndroid, auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle. L’enregistrement couvre trois classes, qui sont toutes rattachées au domaine des télécommunications.

Google Fi, autrefois surnommé le Projet Fi, est né en 2015. Mis en place par la firme de Mountain View, il consiste à proposer un forfait mobile de base à 20 dollars par mois, avec les appels et les SMS en illimité. L’accès à Internet est en option, facturé 10 dollars par tranche d’un gigaoctet, et cela jusqu’à six. Au-delà, la facturation cesse, mais le débit est bridé si le cap des quinze gigaoctets est dépassé.

Au maximum, donc, un client aura une facture de 80 dollars par mois.

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Google a officialisé Fi en fin d’année 2018. // Source : Numerama

Une forte concurrence eu Europe

Si la formule imaginée par l’entreprise californienne est susceptible de bousculer les lignes outre-Atlantique, dans la mesure où la concurrence manque de dynamisme, il est moins évident qu’elle puisse se distinguer sur le continent européen. En France en tout cas, ce nouveau compétiteur aura fort à faire pour exister face à des opérateurs qui ont écrasé leurs tarifs depuis 2012.

À moins de partir sur un plan de bataille différencié, Google Fi, en l’état actuel des choses, n’a pas les arguments pour exister face à Orange, Free Mobile, Bouygues Telecom et SFR : pour un prix oscillant entre 20 et 30 euros, les mobinautes peuvent bénéficier des appels et des SMS illimités, à plusieurs dizaines de gigaoctets dans l’enveloppe de l’Internet mobile ainsi qu’à l’itinérance en Europe.

Rien ne dit toutefois que Google Fi sera disponible dans tous les pays européens. Le compétiteur californien peut très bien cibler certains pays avant, dans un second temps, de s’étendre aux autres. Cet enregistrement de marque auprès des instances européennes illustre en tout cas un peu plus la rivalité croissante qui existe entre les opérateurs traditionnels et les géants du numérique sur le contrôle des télécommunications.

Source : Numerama

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