L’impact économique du Brexit devrait pousser des entreprises à quitter le Royaume-Uni. Et ce, dès cette année.

Le cabinet d’études ukie s’intéresse, comme chaque année, à l’industrie du jeu vidéo anglais dans sa globalité. Il en tire une photographie pour connaître la santé du marché, le sixième mondial, et les perspectives d’avenir pour les entreprises qui le composent. Comme le Brexit a eu lieu en 2016, leurs analyses sont plus attendues que jamais, même s’il faut savoir que ce cabinet est l’un des lobbyistes du milieu au Royaume-Uni — qui prêche donc, naturellement, pour un accompagnement des professionnels auprès du gouvernement. Cela dit, sans surprise, les conclusions ne sont pas toujours très réjouissantes du côté des professionnels du milieu.

Source : ukie

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L’impact du Brexit

La cartographie est la suivante : il y a 2 088 entreprises spécialisées dans le jeu vidéo au Royaume-Uni (95 % d’une taille petite ou moyenne, 72 % en dehors de Londres et 69 % dans le mobile). Ukie en a interrogé 76 afin de savoir comment elles envisageaient 2017 et force est de constater qu’il y a moins d’optimisme que pour 2016. Si 63 % d’entre elles s’attendent quand même à une croissance pour les mois à venir, elles étaient 80 % à penser pareil un an auparavant. Un léger pessimisme qui peut s’expliquer par l’impact du Brexit. Effectivement, 40 % des studios n’excluent pas de relocaliser tout ou partie de leurs activités en dehors du Royaume-Uni, sachant que certains ont déjà été approchés pour un déménagement. Ce qui donne un avenir à court terme plutôt incertain.

Outre la fuite des cerveaux, le Brexit tient sa part de responsabilité dans le pouvoir d’attraction des investisseurs : les entreprises de moins de 50 salariés rencontrent plus de difficultés à obtenir des capitaux (37 % au global observent un impact négatif sur ce sujet). Même son de cloche pour la capacité à faire venir des nouveaux talents, majoritairement en provenance de l’Union Européenne (38 % d’impact négatif) ou le recrutement (60 % d’impact négatif, surtout vrai pour les sociétés de plus de 50 employés). En somme, le Brexit devrait modifier le visage de l’industrie anglaise, comme on pouvait s’y attendre.


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