À cause du Brexit, 40 % des entreprises de jeux vidéo anglaises envisagent de partir
Le cabinet d’études ukie s’intéresse, comme chaque année, à l'industrie du jeu vidéo anglais dans sa globalité.
L'impact du Brexit
La cartographie est la suivante : il y a 2 088 entreprises spécialisées dans le jeu vidéo au Royaume-Uni (95 % d’une taille petite ou moyenne, 72 % en dehors de Londres et 69 % dans le mobile). Ukie en a interrogé 76 afin de savoir comment elles envisageaient 2017 et force est de constater qu’il y a moins d’optimisme que pour 2016. Si 63 % d’entre elles s’attendent quand même à une croissance pour les mois à venir, elles étaient 80 % à penser pareil un an auparavant. Un léger pessimisme qui peut s’expliquer par l’impact du Brexit. Effectivement, 40 % des studios n'excluent pas de relocaliser tout ou partie de leurs activités en dehors du Royaume-Uni, sachant que certains ont déjà été approchés pour un déménagement. Ce qui donne un avenir à court terme plutôt incertain.
Outre la fuite des cerveaux, le Brexit tient sa part de responsabilité dans le pouvoir d’attraction des investisseurs : les entreprises de moins de 50 salariés rencontrent plus de difficultés à obtenir des capitaux (37 % au global observent un impact négatif sur ce sujet). Même son de cloche pour la capacité à faire venir des nouveaux talents, majoritairement en provenance de l'Union Européenne (38 % d’impact négatif) ou le recrutement (60 % d’impact négatif, surtout vrai pour les sociétés de plus de 50 employés). En somme, le Brexit devrait modifier le visage de l'industrie anglaise, comme on pouvait s'y attendre.