Le ministère des Finances lancera le 1er février prochain un comparateur de tarifs bancaires, censé faciliter la comparaison des prix proposés par les différentes banques. Mais en pratique, les choses pourraient être plus compliquées…

À défaut de pouvoir (ou de vouloir ?) réguler les tarifs pour éviter leur explosion, le gouvernement espère encourager à davantage de transparence pour que les consommateurs puissent choisir en toute connaissance de cause leur banque. Le ministère des finances lancera ainsi le 1er février prochain un comparateur de prix des services bancaires.

« Ce site Internet permettra à tout le monde de comparer, gratuitement, les tarifs des services de base, comme les virements, les prélèvements ou les cartes », explique au Parisien le ministre des Finances, Michel Sapin. Mais son utilité pratique pourrait s’avérer réduite.

Michel Sapin, ministre des finances

Michel Sapin, ministre des finances

En effet selon le quotidien, seuls 11 tarifs de base (frais de tenue de compte, coût d’un virement, d’une carte VISA, etc.) seront comparés entre les principales banques, comme la Société Générale, la BNP, le Crédit agricole, le CIC ou La Banque Postale. Mais en pratique ces mêmes services font le plus souvent l’objet de ventes « en forfaits », qui permettent de les réunir sous une seule offre faisant l’objet d’une tarification annelle. De sorte que le client ne sait pas vraiment ce qu’il paye à quel prix.

Il sera donc toujours difficile de savoir si telle banque est réellement moins chère que telle autre à services équivalents, comme c’était autrefois difficile de comparer les offres très complexes des opérateurs télécoms, avant que Free Mobile ne vienne fortement simplifier la lisibilité des factures grâce à l’illimité.

Le lancement d’un comparateur de tarifs bancaires avait été annoncé par Bercy au printemps 2015, et était prévu pour la fin de l’année dernière. Le projet a finalement connu un léger retard.


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