Très souvent constatée chez les tueurs de masse et les terroristes, l’absence statistiquement anormale de page Facebook devient de moins en moins vraie. Même, ils commencent à les utiliser pour revendiquer leurs actes.

Il y a quelques années, à une époque où Facebook était pourtant déjà très populaire, nous nous interrogions sur un étrange point commun que semblaient avoir tous les tueurs de masse. comme Anders Behring Breivik, Mohammed Merah, James Holmes ou Adam Lanza. Ils n’avaient aucune page Facebook, ce qui faisait d’eux des jeunes hommes singuliers dans leur génération. Le constat était tel que des psychologues conseillaient même de s’intéresser à ceux qui n’avaient pas de vie sociale apparente sur Internet, comme s’ils devaient en être forcément suspects.

Même l’an dernier, lors des attentats de Paris, il semble que la plupart — sinon la totalité — des membres de l’équipe du Bataclan n’avaient pas de page Facebook ou n’en animaient pas. Il n’en a pas été fait mention ni pour Omar Mostefaï, ni pour Samy Amimour. Une page attribuée à Salah Abdeslam était en fait celle d’un tiers.

OmarMateen

Omar Mateen, auteur de la tuerie d’Orlando

Omar Mateen avait prévenu sur Facebook

Mais les choses changent. Déjà lors des attentats de novembre 2015, également marqués par une relative absence de réseaux sociaux, le Huffington Post avait trouvé la page Facebook de Bilal Hadfi, qui s’était fait exploser au stade de France. De même Abdelhamid Abaaoud, mort à Saint-Denis le 18 novembre 2015, était actif sur Facebook.

Omar Mateen, l’auteur de la tuerie d’Orlando qui a fait 49 morts et 53 blessés dans une discothèque gay, utilisait des applications pour gays et aurait publié sur sa page Facebook des propos très explicites sur ses intentions criminelles. « Vous tuez des femmes et des enfants innocents en nous bombardant par les airs… maintenant goûtez à la vengeance de l’État islamique », aurait-il publié selon CBC News.

Le lendemain, Larossi Abballa qui a tué un commissaire de police et sa compagne à Magnanville, a carrément utilisé Facebook Live pour revendiquer en direct son action, pendant la prise d’otages. Lui aussi disposait d’une page Facebook et donnait l’impression d’une vie sociale relativement normée, ce qui peut participer d’une stratégie plus globale de dissimulation. Selon Paris Match, « le jeune homme de 25 ans, originaire de Mantes-la-Jolie postait, entre messages sur le foot et théories du complot, de nombreuses publications concernant Dr. Food, le restaurant et service de livraison dont il était propriétaire. Il donnait notamment les dates d’ouverture ou encore ses nouvelles recettes ».

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