Le site web du tribunal qui a condamné trois membres du groupe Pussy Riot à deux ans de camp a été la cible d'une attaque informatique. La page du site a été détournée quelques heures avec des messages de soutien aux trois musiciennes, avant d'être rétablie.

Condamnés à deux ans de prison en camp pour "vandalisme" et "incitation à la haine religieuse" suite à un concert organisé dans une cathédrale à Moscou, les trois membres du groupe Pussy Riot continuent de recevoir un fort soutien de l'étranger. En plus des manifestations de solidarité, dont certaines ont donné lieu à des verbalisations, des attaques informatiques ont visé le tribunal qui a prononcé le verdict.

La BBC indique que le site web du tribunal moscovite a été temporairement défiguré avec des messages de soutien au groupe. Une vidéo du chanteur bulgare Aziz et une chanson des Pussy Riot, "Putin is Lighting the Fires", ont été mises en ligne. Parmi les messages publiés en russe, l'un d'eux rappelle que "le système judiciaire doit être transparent".

À la différence de l'Occident, où existe la séparation des pouvoirs, le système judiciaire en Russie est dépendant du pouvoir politique. La magistrate en charge du procès des Pussy Riot, Marina Syrova, a ainsi été nommée par le pouvoir en 2008 et a tendance, selon OpenSpace.ru, à suivre la position du parquet. "Dans 90 % des cas, elle est d’accord avec les arguments du parquet", écrit le site, qui a analysé trois années de décisions.

L'attaque informatique contre le site web a toutefois eu une portée limitée. Inaccessible pendant quelques heures, il est de nouveau opérationnel et les traces du passage des assaillants ont été effacées. Pour les trois membres des Pussy Riot, l'heure est venue d'épuiser tous les recours judiciaires possibles en Russie. Ensuite, c'est vers la Cour européenne des droits de l'homme – dont la Russie est membre – qu'il faudra se tourner.


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