Le Japon aussi s’intéresse aux voitures automatisées. Une première réunion réunissant le gouvernement, les principaux constructeurs et des chercheurs a récemment eu lieu, et un cap a été fixé. Les premiers véhicules automatiques devraient être en mesure de circuler dès 2020 sur les routes nippones.

Vieux rêve de la science-fiction, la voiture automatisée devient réalité. Aux USA comme en France, des projets sont menés par les industriels et quelques prototypes sont fonctionnels. Et s’il reste encore à faire évoluer la législation, sur le plan technique de gros progrès ont été faits. Un degré d’automatisme notable pourrait d’ailleurs être atteint rapidement, peut-être dès 2015, mais seulement dans des situations bien définies.

Autre pays à être en mesure de s’intéresser à un tel projet, le Japon. Il existe en effet une industrie automobile très forte dans l’archipel et certaines marques sont mondialement connues, à l’image de Toyota, Nissan ou encore Mazda. Et ces dernières ont aussi de grandes ambitions dans un secteur qui promet d’être très concurrentiel dans les années à venir.

TechOn rapporte que le ministère japonais des infrastructures et des transports a organisé une première réunion sur les voitures embarquant un système de conduite automatisée. En plus des responsables du gouvernement, étaient présents aussi les représentants de Toyota, Nissan, Fuji Heavy Industries, Honda, Mazda mais aussi des secrétaires parlementaires et un professeur du l’institut technologique de Tokyo.

La réunion a permis de soulever une problématique qui promet d’être un véritable casse-tête : en cas d’accident impliquant une voiture automatisée, qui est responsable ? Est-ce le conducteur, qui selon l’expression consacrée doit rester maître de son véhicule ? Mais dans une voiture automatisée, y a-t-il seulement un conducteur ? Est-ce alors l’industriel qui a élaboré la voiture et / ou le système électronique ?

Ce problème se pose aussi en Occident. On imagine aisément que si la responsabilité retombe sur les constructeurs, ces derniers abandonneront rapidement ce secteur de peur d’affronter des procès à répétition et de se retrouver à verser des sommes folles pour les assurances. Et à moins de croire qu’un système informatique parfait peut être élaboré, ce qui est impossible, ce point devra être résolu.

Nonobstant cette problématique, les premières applications pratiques en matière de voiture automatisée devraient apparaître dès 2020. Le ministère promet de suivre ce dossier de près, au rythme d’une réunion tous les deux mois. Un rapport intermédiaire devrait être publié l’an prochain.


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