La réalité finit toujours par rejoindre la sciences-fiction. Une équipe de recherche cognitive d’IBM a assemblé un super-ordinateur de près de 150.000 processeurs, qui simule le cortex cérébral d’un chat. Une étape avant le cerveau humain.

Avez-vous vu ces scènes de Sarah Connor : Chronicles dans lesquelles l’humanoïde John Henry communique avec les hommes sous forme d’images ? Et bien c’est un peu, à bien moindre échelle, ce que viennent de réaliser des chercheurs d’IBM. Le géant de l’informatique affirme qu’il est parvenu à simuler le cortex cérabral d’un chat, la partie « pensante » du cerveau, grâce à un super-ordinateur doté de 147.456 processeurs, et 144 téra-octets de mémoire.

« La simulation, qui fonctionne 100 fois plus lentement que le cerveau réel d’un chat, vise surtout à étudier la manière dont les pensées se forment et dont le milliard de neurones et les 10.000 milliards de synapses du cerveau du chat fonctionnent ensemble« , rapporte la Presse Canadienne. « Les chercheurs ont créé un programme qui a enjoint au super-ordinateur, basé au Laboratoire national Lawrence Livermore, de se comporter en imitant le fonctionnement présumé d’un cerveau. Des images de logos d’entreprise ont été présentées à la machine, et les scientifiques ont observé comment différentes parties de ce cerveau virtuel travaillaient ensemble pour les identifier.« 

On est toutefois encore très très loin de John Henry. Le simili-cerveau n’est pas encore capable de penser de manière autonome, et le cerveau humain est beaucoup plus complexe que celui d’un chat. Pour le moment, les chercheurs n’ont réussi à simuler que 1 % du cortex cérébral humain. Ca n’est toutefois qu’une question de temps, et en matière de technologie le progrès avance de manière exponentionnelle. La simulation d’un cerveau humain complet pourrait donc arriver bien plus vite qu’on ne l’imagine. Dharmendra Modha, responsable de l’informatique cognitive chez IBM, estime que la simulation du cerveau humain pourrait être réalisée… dès la prochaine décennie.

Toutefois le but d’IBM n’est pas de concevoir des humanoïdes pensants. La firme souhaite utiliser ces travaux pour concevoir des ordinateurs capables de structurer différemment ses données et ses calculs. Mais « de tels ordinateurs pourraient aussi intégrer des sens comme la vue, le toucher et l’ouïe dans leur fonctionnement« , note la presse canadienne.

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