L’hébergeur OVH a donné quelques « précisions » suite au message que nous commentions vendredi, relatif à la politique radicale mise en place pour répondre aux alertes de piratage qu’il reçoit. Tout en commençant par dire que son message avait « certainement été compris à moitié » (puisque ça n’est pas OVH qui l’a à moitié mal expliqué), Octave Klaba ré-affirme que « notre réseau n’a pas de vocation à devenir la poubelle de l’Internet où on peut échanger librement tout sort de fichier illégaux« .

Bien que « d’après nos estimations, seulement 300/400 serveurs dédiés sur 40000 font de l’échange de fichiers sous différents formes« , soit moins de 1 % des serveurs loués chez l’hébergeur, « on souhaite casser cette tendance et réduire autant que possible le nombre de serveurs qui font cette activité« . Dont acte. Personne ne peut le lui reprocher.

Contrairement à ce que laissait entendre le premier message, « les alertes qu’on reçoit passent par nos robots de vérification« , assure OVH. « Avec les liens public il faut 5 secondes pour vérifier ce que le client propose exactement« , indique l’hébergeur. Dans ces cas-là, il n’y a rien à redire. Mais dans son message de vendredi, qui n’a « certainement été compris qu’à moitié », l’exemple donné par OVH était le cas d’un fichier soit-disant distribué via un tracker du réseau Bittorrent hébergé sur le serveur du client. Or, selon nous, il est strictement impossible de vérifier qu’un serveur propose bien un fichier sur BitTorrent… pour la bonne raison que le serveur d’un tracker BitTorrent n’héberge en principe aucun fichier.

Pour mettre fin a priori à la polémique, OVH revient sur ses propos radicaux de la semaine dernière, et indique que les alertes qu’il reçoit seront en fait « renvoyées automatiquement aux clients concernés« . Et ça n’est qu’au bout de 3 alertes que le serveur sera suspendu, avec la possibilité pour le client de récupérer ses données et de réinstaller son système. Puis, au bout de 3 autres alertes, OVH cassera cette fois le contrat, tout en donnant la possibilité au client de récupérer la sauvegarde de ses données pour les héberger ailleurs.

En somme, OVH fait sa propre riposte graduée, qui semble beaucoup plus mesurée que ce que laissaient entendre les premières mesures annoncées avant le week-end.

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