Fondé en 2014 et spécialisé dans la location de scooters électriques en libre-service, Cityscoot s’est déclaré le 8 novembre en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Il doit maintenant trouver de nouveaux investisseurs, au risque d’être placé en redressement judiciaire.

Cityscoot est un service génial, mais son modèle économique n’est pas aussi rentable qu’espéré. Déjà chassé de la ville de Nice pour des raisons commerciales (son concurrent espagnol Yego avait proposé une meilleure redevance à la ville), Cityscoot est maintenant en cessation de paiement. Selon l’AFP, l’entreprise a demandé la protection du tribunal de commerce de Paris le 8 novembre. Son avenir est incertain, même si l’entreprise a un plan de sortie.

Cityscoot a un plan pour être sauvé

Qu’est-ce que cela change pour les utilisateurs ? En l’état, rien. Le dossier de cessation de paiement permet à Cityscoot d’être protégé financièrement avant un éventuel redressement judiciaire, qui pourrait pour le coup être fatal à l’entreprise. Dans un communiqué de presse envoyé à Numerama, Cityscoot déclare être « en recherche d’investisseurs pour déployer sa nouvelle flotte de scooters électriques ». C’est pour ça qu’il « sollicite la protection du tribunal de commerce de Paris. »

Image promotionnelle de CityScoot // Source : Cityscoot
Image promotionnelle de CityScoot. // Source : Cityscoot

Si Cityscoot en arrive là, c’est parce qu’il souhaite renouveler l’intégralité de sa flotte. L’entreprise pense pouvoir diminuer de 70 % ses coûts d’opération avec ses nouveaux scooters, mais il lui faut de l’argent pour procéder au remplacement. Il a désormais 18 mois, au maximum, avant d’être placé en redressement judiciaire. Si Cityscoot ne trouve pas de solution, il pourra alors se placer lui-même en redressement judiciaire, ce qui gèlerait ses activités. Mais l’entreprise, qui a changé de direction en avril 2023 (la RATP et la Caisse des dépôts l’épaulent), se veut plutôt confiante. Son projet de « scooter du futur » va dans son sens.

Quoiqu’il en soit, la cessation de paiement est une terrible nouvelle pour le marché des scooters en libre-service, qui voit son principal acteur français en danger. Le service est disponible à Paris, Milan et Turin, après s’être confronté aux décisions de certaines municipalités françaises qui ont préféré ses concurrents étrangers. Yego et Cooltra sont les principales alternatives, même si Cityscoot espère être sauvé d’ici son éventuel redressement. Son éventuel échec pourrait compromettre le modèle du free-floating, qui a pourtant de nombreux avantages.

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