Cityscoot est en cessation de paiement : il veut changer ses scooters pour diminuer ses coûts
Cityscoot est un service génial, mais son modèle économique n'est pas aussi rentable qu'espéré.
Cityscoot a un plan pour être sauvé
Qu'est-ce que cela change pour les utilisateurs ? En l'état, rien. Le dossier de cessation de paiement permet à Cityscoot d'être protégé financièrement avant un éventuel redressement judiciaire, qui pourrait pour le coup être fatal à l'entreprise. Dans un communiqué de presse envoyé à Numerama, Cityscoot déclare être « en recherche d'investisseurs pour déployer sa nouvelle flotte de scooters électriques ». C'est pour ça qu'il « sollicite la protection du tribunal de commerce de Paris. »
Si Cityscoot en arrive là, c'est parce qu’il souhaite renouveler l’intégralité de sa flotte. L’entreprise pense pouvoir diminuer de 70 % ses coûts d’opération avec ses nouveaux scooters, mais il lui faut de l’argent pour procéder au remplacement. Il a désormais 18 mois, au maximum, avant d'être placé en redressement judiciaire. Si Cityscoot ne trouve pas de solution, il pourra alors se placer lui-même en redressement judiciaire, ce qui gèlerait ses activités. Mais l’entreprise, qui a changé de direction en avril 2023 (la RATP et la Caisse des dépôts l’épaulent), se veut plutôt confiante. Son projet de « scooter du futur » va dans son sens.
Quoiqu’il en soit, la cessation de paiement est une terrible nouvelle pour le marché des scooters en libre-service, qui voit son principal acteur français en danger. Le service est disponible à Paris, Milan et Turin, après s'être confronté aux décisions de certaines municipalités françaises qui ont préféré ses concurrents étrangers. Yego et Cooltra sont les principales alternatives, même si Cityscoot espère être sauvé d'ici son éventuel redressement. Son éventuel échec pourrait compromettre le modèle du free-floating, qui a pourtant de nombreux avantages.