Plusieurs lecteurs nous ont fait part d’un pavé dans la mare lancé par le Journal du Net, qui rapporte dans un article publié ce jour la charge impressionnante qu’impose le P2P aux fournisseurs d’accès à Internet. De quoi se demander si les FAI ne vont pas demain mettre tout simplement un terme à la folie du P2P…

Selon les différentes sources rapprochées par le journaliste, 60% en moyenne du trafic Internet actuel sur les lignes haut-débit serait imputable aux applications P2P. Pour certains, ce chiffre atteindrait même les 90% la nuit, où pendant que les chats IRC et les navigateurs Internet dorment, les réseaux P2P continuent à fonctionner à pleins poumons.

Techniquement mais surtout commercialement, la chose n’est pas sans poser de problèmes, et il est de plus en plus question dans les couloirs de nos fournisseurs d’accès nationaux de copier ce qu’a imposé Tiscali outre-rhin. En effet nos amis allemands sont limités par ce FAI à un petit gigaoctet de données par mois, après quoi ils doivent payer 0,0149 euro le megaoctet supplémentaire (soit près de 15 euros par Gigaoctet consommé…).

La solution est encore difficilement importable en France, où le développement de l’ADSL s’est fait tardivement et où la concurrence entre les FAI reste très vive, comme en témoignent les récents démélés entre Free et Wanadoo. Cependant, à plus ou moins court terme, il n’est pas inimaginable du tout que nos fournisseurs d’accès qui vantent aujourd’hui les mérites du téléchargement de musique et de films sur Internet viennent le surtaxer demain avec des abonnements spéciaux. Ce à quoi pourrait venir se greffer une taxe (de plus en plus évoquée) relative au manque à gagner du piratage numérique.

Nous aimerions conclure autrement, mais le P2P n’est malheureusement pas quelque chose d’acquis ad vitam eternam…

Pour en savoir plus :

Les FAI croulent sous le trafic P2P

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