La ville de Bordeaux a été retenue pour accueillir la compétition RoboCup en 2020, où des robots s’affrontent au football.

Après Montréal cette année et Sydney l’année prochaine, C’est Bordeaux qui accueillera la prochaine édition de la RoboCup. La capitale mondiale du vin a en effet été retenue pour accueillir la future rencontre internationale, en 2020. Ce sera la deuxième fois que l’événement se passe en France : la première fois, c’était à Paris, il y a vingt ans.

La nouvelle a été sans surprise applaudie par nombre de personnalités bordelaises, dont Alain Juppé, maire de la ville et président de la métropole : « Bordeaux capitale mondiale des robots et de l’intelligence artificielle en 2020. Belle union des équipes (humaines) de notre écosystème : entreprises, Université, Labri, Métropole et Région, écoles d’ingénieurs, scientifiques… » a-t-il écrit sur Twitter.

Née en 1996, la RoboCup est une compétition de robots sur le thème du football : cinq ligues existent, dont une uniquement dédiée à la simulation logicielle : les autres servent à faire rencontrer des machines en fonction de leur gabarit. Depuis ses débuts, la RoboCup a pris de l’ampleur : pour l’édition 2018, ce sont 5 000 robots venant de 35 pays et gérés par 4 000 humains qui étaient attendus.

Aujourd’hui, les matchs impliquent exclusivement des robots mais l’objectif à long terme est de pouvoir affronter une équipe humaine et de la vaincre. Ce scénario pourrait survenir d’ici 2050. Cela vous paraît improbable ? À l’heure actuelle, les engins les plus pointus sont capables de courir, sauter, exécuter des sauts périlleux, transporter divers objets, ouvrir des portes et se coordonner les uns aux autres.

RoboCup balle robot

CC RoboCup2013

Evidemment, nous n’en sommes pas encore là. Les machines engagées dans la compétition ne font guère de figures de gymnastique sur le terrain. Cependant, elles n’ont pas à rougir face aux prototypes mis au point dans certains laboratoires : l’écosystème a accompli d’importants progrès et les engins d’aujourd’hui n’ont plus grand chose à voir avec ceux d’hier.

Le succès de la ville de Bordeaux est en partie dû à un engagement important de la région : la délégation était soutenue par une vingtaine de scientifiques, d’institutionnels et d’industriels qui sont allés à Montréal pour soutenir la candidature, appuyée par ailleurs par la fédération française de robotique, la région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole, l’université de Bordeaux, le cluster Aquitaine Robotics, Bordeaux INP et le rectorat de Bordeaux.

L’on notera également que Bordeaux a en son sein une entreprise qui a su briller à quelques reprises pendant la RoboCup. La société Rhoban a en effet mis sur pied une équipe qui a fini en quarts de finale en 2014 puis est devenue championne du monde à deux reprises, en 2016 et 2017, dans la catégorie des « humanoïdes enfants » — ici, ce sont des robots à forme humaine de petite taille qui s’affrontent.

Au-delà de l’aspect sportif et divertissant d’un tel championnat, la RoboCup est aussi l’occasion pour des experts du monde entier de se réunir et d’échanger sur la robotique et l’intelligence artificielle. En effet, à l’issue des six jours de compétition, un symposium universitaire est organisé. C’est ce qui aura lieu le 22 juin à Montréal, lorsque la RoboCup 2018 touchera à sa fin.

Un compte Twitter dédié à l’édition bordelaise de la RoboCup est disponible pour suivre son actualité.


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