Face aux sites qui minent des cryptomonnaies sans l’accord et à l’insu des internautes, Opera réagit : le navigateur propose avec sa nouvelle version un outil qui bloque l’exécution des scripts sollicitant votre processeur pour générer de la monnaie virtuelle.

La riposte s’organise face aux sites qui détournent les performances du processeur pour miner de la crypto-monnaie. À commencer par Opera : le navigateur propose désormais une option dans ses paramètres pour empêcher l’exécution de scripts qui font tourner en cachette les ressources de votre PC pour tenter de générer de la devise virtuelle — essentiellement Monero.

Proposé depuis la fin décembre sur une version inachevée du logiciel, l’outil est livré avec la version 50 d’Opera, disponible depuis le jeudi 4 janvier. Pour télécharger cette nouvelle mouture, rien de plus simple : rendez-vous sur le site officiel pour récupérer le fichier qui convient (Windows, MacOS, Linux).

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Opera empêche l’usage excessif de votre processeur.

« Pour empêcher les sites minant de la cryptomonnaie d’effectuer leur sale travail sur votre ordinateur, vous n’avez qu’à activer le bloqueur de publicité d’Opera. Vous pouvez aussi trouver et modifier NoCoin dans les paramètres […]. Si vous aimez les publicités, mais que vous voulez tout de même être protégé contre le minage de bitcoin, vous pouvez simplement décocher EasyList et laisser la case NoCoin cochée. Voilà, vous êtes protégé », écrit Krystian Kolondra, un cadre d’Opera.

La mesure prise par Opera pourrait faire tache d’huile : on sait que Google suit de près ce sujet et pourrait bien à son tour inclure des protections dans son navigateur Chrome pour empêcher l’usage excessif et indésirable du processeur. Mozilla pourrait faire de même sur Firefox. En attendant, des extensions existent, notamment sur Chrome et Firefox, avec parfois une logique collaborative et ouverte.

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L’utilisation du processeur à des fins de minage de crypto-monnaie n’a toutefois pas que des inconvénients : c’est une piste qui est actuellement envisagée pour rémunérer la presse web. Mais encore faut-il faire preuve de transparence, car pour le moment cette pratique s’apparente à du cryptojacking : les ressources du PC sont détournées, sans vous avertir, grâce à un bout de code qui a été placé sur le site.

En la matière, pour que la pratique soit vertueuse, il faut que le site annonce la couleur d’entrée de jeu et laisse la possibilité au visiteur de refuser l’utilisation du processeur.

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