Las de voir Free et YouTube se disputer au sujet de l'interconnexion, le président de l'UFC-Que Choisir souhaite que les pouvoirs publics interviennent. Son président, Alain Bazot, fait savoir qu'il a saisi le régulateur des télécommunications et Benoît Hamon, en charge de la DGCCRF afin que les clients de Free puissent accéder sans peine aux contenus de YouTube.

C'est un problème récurrent pour les abonnés haut débit de Free. Aux heures de pointe, le débit sur YouTube est fortement dégradé. Sur l'ADSL, le fournisseur d'accès à Internet parvient difficilement à fournir à ses clients un accès agréable à la plate-forme de vidéos américaine. Pour l'opérateur, c'est tout simplement parce que Google n'investit pas suffisamment dans les infrastructures en France.

Jusqu'à présent simple observateur des querelles entre Free et YouTube, Alain Bazot a décidé de se mêler à l'affaire. Le président de l'UFC-Que Choisir a indiqué ce mercredi avoir saisi le Président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, et Benoît Hamon qui a la tutelle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dans l'intérêt des internautes.

"Depuis plusieurs mois, des consommateurs s’adressent à l'UFC-Que Choisir pour signaler des problèmes de connexion à certains services Internet à partir de leur réseau Free. L'opérateur Free n’a jamais nié les dysfonctionnements entre son réseau et YouTube, accusant le second de ne pas vouloir payer pour la bande passante nécessaire", écrit-il sur son blog personnel.

"En raison de la démultiplication de ce type de problèmes, […] il importe de trancher ce litige qui prend en otage les consommateurs et de mieux encadrer le marché. […] Sans l’établissement de règles claires, les problèmes d’interconnexion (peering) entre les différents acteurs, dont sont victimes les consommateurs, risquent d’exploser", poursuit-il, appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Dans ce duel entre YouTube et Free, pas question pour l'UFC-Que Choisir de se ranger derrière l'un ou l'autre. C'est le client qui est au centre des préoccupations de l'association, car celui-ci se retrouve avec un service dégradé "sans en être informé préalablement et sans pouvoir utiliser cet élément comme cause de résiliation". Ce qui expliquerait ainsi le mutisme du FAI sur ce sujet.

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