Les autorités allemandes ont interdit la distribution et la vente de la poupée « My Friend Cayla » et du robot « i-Que », des jouets connectés produits par l’entreprise Genesis Toys. Il ne s’agit pas des premières critiques auxquels ces jouets ont fait face : peu avant Noël 2016, 18 associations européennes avaient porté plainte contre ces deux produits.
Monique Goyens, Directrice Générale de l’Organisation Européenne des Consommateurs, affirme : « D’autres pays européens doivent suivre l’exemple des régulateurs allemands et interdire ces produits sur le marché. »
En effet, d’après plusieurs associations de consommateurs, ces jouets peuvent être facilement contrôlés avec un smartphone et détournés à des fins malveillantes. Ainsi, ils pourraient être utilisés pour écouter ou parler aux enfants : par exemple, la poupée Cayla intègre un microphone et une liaison radio dans ses entrailles, selon les autorités allemandes.
Les mesures de l’Europe doivent se renouveler
Goyens poursuit : « Si les jouets connectés, comme cette poupée parlante, peuvent être détournés pour espionner ou parler aux enfants, ils doivent être interdits. Cayla montre comment les consommateurs ne sont pas protégés dans un monde de plus en plus connecté. » Les autorités allemandes invitent les parents et les commerçants à jeter ou détruire les jouets.
Mais Monique Goyens n’est pas satisfaite, mettant l’accent sur les mesures insuffisantes adoptées par l’Union Européenne : « Il ne s’agit pas d’un cas isolé. La plupart de ces produits connectés sont vendus aux consommateurs européens et d’autres arriveront sur le marché. Nous nous inquiétons du fait que les réglementations de l’Union Européenne ne sont pas efficaces face aux défis posés par le numérique. Les lois sur les produits doivent se renouveler avec le développement technologique. »
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