Dassault Systèmes se montre intransigeant. Après avoir quitté le consortium formé avec Orange et Thalès, le groupe français veut désormais que son projet dans le cloud computing soit le seul choisi par les autorités. Dans le cas contraire, Dassault est prêt à tout laisser tomber.

À la fin du mois de décembre, le groupe Dassault Systèmes avait créé la surprise en annonçant son départ du consortium Andromède, qui vise à développer d’immenses centres de traitement de données européens dans le domaine de l’informatique en nuage (cloud computing). L’objectif initial avec Andromède était de regrouper des champions français afin de concurrencer les solutions américaines.

L’entreprise, qui devait unir ses forces à Orange et Thalès, avait alors expliqué que n’ayant pas réussi à résoudre plusieurs points cruciaux du partenariat, il était préférable qu’elle parte. Parmi les différents insurmontables se trouvaient la durée de la clause de non concurrence imposée dans le projet d’accord et les conditions tarifaires des futures contrats d’hébergement de données.

Trois mois et une alliance avec SFR plus tard, Dassault Systèmes fait une fois encore des siennes. D’après La Tribune, le groupe menace de claquer la porte si son projet n’est pas retenu par les autorités. Celui-ci veut par ailleurs écarter l’hypothèse d’une double sélection, c’est-à-dire un choix des dossiers Orange-Thalès et Dassault-SFR. Pour Dassault, c’est son projet uniquement, ou rien.

Or, à trop vouloir tirer sur la corde elle risque de casser. La position extrême de Dassault Systèmes a, selon le journal économique, agacé très profondément SFR. L’opérateur français souhaite en effet rester dans la course, quand bien même le projet Orange-Thalès serait sélectionné par les autorités. Tant pis si l’alliance forgée avec Dassault n’arrive qu’en seconde position.

Une réunion du comité d’investissement en charge du fonds national pour la société numérique s’est déroulée fin mars. Ses conclusions ont ensuite été remises lundi au commissaire général à l’investissement, René Ricol, qui déterminera s’il faut retenir aucun, un ou deux projets. Celui-ci présentera enfin son avis au premier ministre à la fin de la semaine.

Les tensions générées par le projet Andromède ne sont guère surprenantes, lorsque l’on sait que l’État va en financer une grande partie. L’enveloppe de départ est en effet dotée d’une somme de 135 millions d’euros.

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