Strava lance ce 3 décembre 2025 sa fameuse Année Sportive. Pour les utilisatrices et utilisateurs de l’application, c’est l’occasion de retrouver leurs records et leurs progrès dans l’app. Pour Strava, qui collecte des milliards de données, c’est aussi un moyen de communiquer sur les pratiques des sportives et des sportifs. Dans le grand PDF envoyé à la presse, voici les éléments que nous avons retenus.

Strava vient de publier son très attendu rapport L’Année Sportive 2025, en d’autres termes, le Spotify Wrapped des sportives et des sportifs. Avec plus de 180 millions d’utilisateurs et des milliards d’activités analysées, ce document est un baromètre incontournable de la health tech et nous donne une bonne idée de l’adoption des différents outils pour l’enregistrer — montres connectées en tête de file. Cette année, les données révèlent une fracture générationnelle nette, une adoption de l’IA (qui est surpris ?) et une réalité hardware qui contredit le marketing des fabricants de montres.

De votre côté, l’application Strava vous propose dès aujourd’hui d’accéder à votre propre palmarès individualisé : vous le trouverez sur votre profil, onglet Progrès. À l’image de celui d’Apple Music, il mêle des statistiques, des animations et des quiz.

Voici ce qu’on a retenu de ce millésime 2025.

Oui, les gens courent avec leur smartphone

Côté hardware non connecté, Specialized et Asics ont des arguments // Source : Strava
Côté hardware non connecté, Specialized et Asics ont des arguments // Source : Strava

C’est peut-être la donnée la plus contre-intuitive de ce rapport tech. À l’heure où les montres connectées et les capteurs physiologiques inondent le marché, le smartphone reste le roi indétrônable de la data sportive. Oui, les gens que vous voyez courir avec un smartphone dans une pochette autour du bras, voire à la main, sont la majorité.

72 % des utilisateurs continuent d’enregistrer leurs séances directement via l’application mobile Strava, directement sur leur smartphone. Dans le classement global des méthodes d’enregistrement des activités, l’ordre est sans appel :

  1. L’application Strava sur un smartphone
  2. Garmin (leader des montres de sport pures, pas étonnant)
  3. Apple Santé (et donc très probablement une saisie de l’activité via une Apple Watch)

Si on se focalise uniquement sur les montres connectées, l’Apple Watch est la véritable gagnante : elle est en tête des enregistrements. Et c’est plutôt normal, puisqu’elle n’est pas vendue exclusivement comme une montre de sport. Toutes les personnes qui ne souhaitent pas un matériel spécifique destiné au sport privilégieront l’Apple Watch à l’achat, utilisée aussi pour le sport.

Le rapport met aussi en lumière une statistique démographique intéressante : les femmes sont 70 % plus susceptibles que les hommes d’utiliser une Apple Watch pour leurs activités Strava. Apple semble avoir réussi là où les marques de sport hardcore peinent encore : allier lifestyle et performance pour le public féminin, peut-être à cause d’un marketing trop agressif et des égéries très masculines.

Enfin, du côté des challengers, Coros signe la plus forte croissance de l’année sur la plateforme, tandis que les wearables sans écran comme Oura et Whoop confirment leur montée en puissance rapide. Pas de trace de la Galaxy Ring de Samsung (et en même temps, c’était pas top).

L’IA devient crédible en 2025

Le rapport de Strava (qui, il faut s’en souvenir, possède le coach Runna, mi-humain, mi-IA) montre une acceptation massive de l’IA dans le domaine de la performance physique, bien supérieure à celle observée dans d’autres sphères du quotidien.

46 % des utilisateurs se déclarent prêts à utiliser une IA comme coach sportif intelligent. À titre de comparaison, ils ne sont que 16 % à lui faire confiance pour la préparation des repas et 7 % pour suivre une thérapie. Pour les sportifs, l’algorithme est désormais perçu comme un partenaire d’entraînement légitime, capable d’analyser la charge et la récupération mieux que l’intuition humaine. Et c’est aussi une bonne chose, car les IA sont très fortes pour analyser des données brutes complexes — c’est tout le point du témoignage que nous avons publié en novembre 2025 sur ce sujet.

La Gen Z veut battre des RP

Pas mal, pas mal // Source : Strava
Pas mal, pas mal // Source : Strava

La Génération Z redéfinit l’économie du sport avec un pragmatisme, disons, audacieux : d’après Strava, pour eux, le sport est un investissement prioritaire, quitte à sacrifier la vie romantique.

Deux chiffres illustrent ce changement de paradigme :

  • 64 % des Gen Z préfèrent dépenser leur argent dans du matériel de sport plutôt que dans un date.
  • Le Date Sportif est codifié : 23 % d’entre eux n’acceptent un rendez-vous lors d’une séance de sport que s’il y a un repas à la clé après.

Loin de l’image d’une jeunesse sédentaire vissée aux écrans, cette génération envahit les compétitions. La participation de la Gen Z aux marathons a bondi de 33 % cette année (contre une stagnation totale de 0 % chez la Gen X : il va falloir faire mieux).

Strava est fier d’être un réseau social sur lequel ses utilisateurs passent le moins de temps possible

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Face aux critiques récurrentes sur l’addiction aux réseaux sociaux, Strava dégaine une statistique pour prouver sa vertu numérique : le rapport établit un ratio de 1 heure de sport pour 2 minutes passées sur l’application (pour les abonnés). En d’autres termes, il n’y a pas de doomscroll sur Strava, mais plutôt une incitation à aller bouger à chaque fois qu’un utilisateur se retrouve devant l’app.

Autre signe relevé dans l’étude : c’est la seule application que la Gen Z déclare vouloir utiliser davantage en 2026, alors qu’elle cherche à réduire son temps sur les autres réseaux. Challenge accepté.

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