Un ancien animateur des célèbres studios Pixar estime que, pour l’instant, les outils capables de générer des vidéos grâce à l’IA, ne seraient pas encore assez pertinents. La nécessité de retravailler les plans empêche ces programmes de percer dans le monde du cinéma.

Quand OpenAI a présenté en février dernier Sora, un nouvel outil basé sur l’IA qui convertit des phrases en des vidéos de 60 secondes, beaucoup se sont inquiétés pour l’avenir des films d’animations. Les nouveaux programmes de la Silicon Valley sont-ils amenés à remplacer les dessinateurs du cinéma ? Pas encore selon un ancien animateur de Pixar. Dans une vidéo publiée par un étudiant de California College of the Arts, Craig Good, qui a travaillé sur des classiques tels que Toy Story et Le Monde de Nemo, estime que les outils d’IA générative ont pour l’instant un défaut majeur : on peut difficilement revenir sur « l’œuvre ».

« Si j’essaie d’utiliser ce programme dans un contexte de production, ma première question sera, comment je peux le réviser ? Si je lui dis que finalement que je déteste ce qui se passe avec l’arrière-plan, pouvons-nous refaire exactement la même chose, mais avec un arrière-plan fixe ou différent ? », déclare Craig Good dans la vidéo, repérée par le média Gizmodo.

Un long de travail de révision des plans dans les films d’animations

Les outils d’intelligence artificielle permettent en effet aux utilisateurs de créer des images et des vidéos à partir de quelques instructions, mais aucun de ces programmes ne permet pour l’instant de retravailler pertinemment l’image. Midjourney inclut des fonctions de corrections sur ses images, mais celle-ci reste très limitée et ne peuvent entrainer de changements majeurs.

Sora d'OpenAI ne serait pas encore assez performant pour le monde du cinéma. // Source : Sora / X
Sora d’OpenAI ne serait pas encore assez performant pour le monde du cinéma. // Source : Sora / X

« J’ai passé des décennies chez Pixar à apporter de petites modifications aux plans. Le réalisateur va donner des notes assez spécifiques que l’animateur, l’artiste devra interpréter, puis montrer ce travail révisé le lendemain et ensuite recevoir d’autres notes dessus. Je ne sais pas comment vous pourriez l’utiliser en production si vous ne pouvez pas retravailler constamment de manière contrôlée » explique Craig Good.

Toutefois, l’animateur tient à souligner que les choses pourraient changer. Les avancées de l’IA lui rappellent les premiers développements de l’infographie dans les années 1980. Nous ne sommes qu’au début du chemin.

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