Alors que le marché des objets connectés et de la réalité virtuelle est entrain de fleurir, comment les magasins tels que la FNAC, Darty ou encore Carrefour abordent-ils la vente de ces objets au sein même de leurs enseignes ?

Connaisseur ou néophyte, tout le monde a déjà entendu parler de réalité virtuelle. En attisant la curiosité des futurs consommateurs, ce nouveau marché en plein essor est l’opportunité pour des enseignes physiques telles que la FNAC ou encore Darty de se démarquer des leurs concurrents du e-commerce.

Avec la sortie du Samsung Gear VR en décembre dernier et l’ouverture des pré-commandes du Vive de HTC, de l’Occulus Rift mais aussi du Playstation VR, l’année 2016 est placée sous le signe de la réalité virtuelle. Or il y a fort à parier que les clients ou potentiels clients auront envie de tester ces gadgets onéreux avant de les acheter, tant il est difficile d’expliquer l’expérience ressentie, à travers du texte ou de la vidéo.

Réalité virtuelle et objets connectés

Mais comment les enseignes dont les rayonnages sont déjà limités et qui cherchent à gagner chaque mètre carré exploitable abordent-elles, ou vont aborder, la question de la présentation commerciale et de la mise en place d’espaces adaptés à la réalité virtuelle et aux objets connectés ?

Pour en parler, Laurent Lamé, directeur de catégorie de téléphonie et objets connectés de la Fnac et Amélie Hugon, « coach des ambassadeurs Samsung », nous ont reçu dans un magasin de la firme française.

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Créée à la fin des années 1950 par André Hessel et Max Théret, la Fnac a en effet déployé les grands moyens en installant des corners estampillés Samsung, avec un « ambassadeur » mis à disposition des clients qui souhaitent tester la VR ou les autres produits du constructeur coréen.

Les efforts de la FNAC semblent récompensés puisque selon Laurent Lamé, les casques de réalité virtuelle made in Samsung se sont vendus comme des petits pains avant même la sortie officielle en décembre alors qu’il s’agissait uniquement de pré-commandes. Les moyens déployés par la FNAC sont assez conséquents, et la marque ferait presque figure d’exception en la matière.

La Fnac, une exception chez les revendeurs ?

Amélie Hugon, la fameuse « coach des ambassadeurs Samsung », plus simplement, formatrice des ambassadeurs, nous a toutefois confié lors de notre visite que la Fnac faisait figure d’exception dans le déploiement de tels moyens concernant les objets connectés et la VR. Toujours selon elle, Darty a des moyens plus limités, comme les autres enseignes.

Mais ce n’est pas un hasard. Selon une source proche du dossier, les espaces GearVR mis en place par Samsung dans les grandes surfaces ne connaîtraient pas un franc succès au sein des magasins. Chez Carrefour, qui a ignoré toutes nos demandes de confirmations et nos relances, l’enseigne aurait même arrêté de déployer les corners Samsung, faute de rentabilité. Une tendance qui, si elle touche d’autres marques, pourrait montrer que la « hype » médiatique connue par la réalité virtuelle ne se transforme pas encore, au delà d’un cercle d’initiés, en succès commercial grand public.

Darty, sans doute plus occupé à enfiler son costume de marié(e) pour un éventuel rachat par la Fnac ou par Conforama, n’a pas non plus souhaité répondre à nos questions concernant les installations touchant à la réalité virtuelle et au déploiement des corners du constructeur coréen. Après de multiples relances, on nous a gentiment mais fermement fait savoir que nous n’aurions pas de réponse.

Enfin, Micromania qui vend des consoles de jeux et sera nécessairement intéressée par la vente du Playstation VR est resté injoignable.

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La Fnac, quant à elle, surfe sur le haut de gamme et dépense donc sans compter pour défendre cette image et attirer la clientèle. Depuis 2013, la firme à mis en place dans ses magasins des espaces entièrement dédiés aux objets connectés nommés FNAC Connect, qui accueillera naturellement la réalité virtuelle.

Pour Thierry Lamé, « il était légitime de créer ce segment ». C’est dans ces espaces aménagés avec soin que les produits Nest côtoient déjà des drones Parrot à plus de 500 euros.


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