Contrôlables depuis une console unique, des drones de fabrication belge ont été adoptés par des forces de sécurité américaines et françaises. Les escouades peuvent à la fois observer et distraire la cible.

Les minidrones se sont imposés dans les forces spéciales depuis deux ans. Parmi les modèles les plus innovants, l’entreprise belge Sky-Hero a présenté au salon Milipol 2023 son réseau de drones aérien et terrestre.

Concrètement, il s’agit de deux appareils, un dans les airs, l’autre au sol, ainsi qu’une minicaméra portable, le tout contrôlé depuis un écran de la taille d’une console. Un « produit » qui a d’ailleurs remporté le prix de l’innovation de cette édition du salon Milipol.

Cela étant, les forces de l’ordre et les armées n’ont pas attendu cette récompense pour commander ces minirobots belges. Les forces d’intervention américaines et canadiennes ont passé commande auprès de Sky-Hero. En France, les drones ont été adoptés par le GIGN et le RAID, les unités d’élites de la gendarmerie et la police respectivement.

Pourquoi ce mini-drone séduit plus que les autres ? Pour son côté pratique d’abord. Le système d’opération, réuni dans un seul écran, permet d’avancer avec les drones et donne l’impression d’avoir un éclaireur robotisé à ses côtés.

Le drone volant et terrestre cote à cote. // Source : Numerama
Le drone aérien et terrestre, côte à côte. Une lampe est clippée au-dessus du véhicule. // Source : Numerama

Dans un premier temps, le militaire peut utiliser une caméra sur perche pour jeter un coup d’œil sur le terrain. Si l’objectif ou l’ennemi se situe plus loin, il peut lancer le minivéhicule pour inspecter la zone. Le drone 4×4 peut être jeté depuis une hauteur de 9 mètres et retombera sur ses roues. Deux caméras sont intégrées à l’avant et à l’arrière. Dans les cas où la cible est en hauteur, installée à l’étage ou doit être observée depuis les airs, le drone volant sera déployé. Le bruit des hélices monte à 60 décibels, soit un peu moins que les appareils de commerce chinois.

Des innovations pour distraire la cible

En plus de la console dont dispose l’opérateur, chaque membre de l’escouade est équipé d’une caméra – accrochée au poignet – pour observer personnellement les images du drone.

Deux drones en plein vol, opérés par la même personne. // Source : Numerama
Deux drones en plein vol, opérés par la même personne. // Source : Numerama

L’entreprise belge ajoute un bonus à ses drones : des modules de distraction. Le militaire peut rapidement fixer un petit appareil à ses robots pour reproduire des tirs de fusil. Le bruit dépasse les 165 décibels, soit l’équivalent d’une salve réelle. Lors d’une opération, le quadrocoptère pourra donner l’impression d’un combat dans une direction, tout en avançant dans l’autre. Une lampe est également disponible pour éclairer une zone ou aveugler la cible.

Du côté des composants, l’entreprise se fournit uniquement en Europe, en Corée du Sud et au Japon. Les appareils sont assemblés en Lituanie. La petite société belge a d’ailleurs été absorbée cet été par le géant américain du business de la sécurité, Axon. La société est plus connue en France sous son ancien nom, Taser. Le groupe qui a popularisé le pistolet électrique veut maintenant démocratiser le minirobot volant.

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